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Politique

Qui est Pierre Poilievre, le chef du Parti conservateur en quête de pouvoir?

Portrait de cet ex-ministre de Stephen Harper qui a connu une ascension fulgurante et qui pourrait prendre le pouvoir au printemps 2025.

Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, à L'Orignal en Ontario, en mars 2025.
Le chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, à L'Orignal en Ontario, en mars 2025.
/ Noovo Info

Figure polarisante, le chef du Parti conservateur du Canada (PCC), Pierre Poilievre, incarne une droite économique vigoureuse, combinant un discours populiste anti-élite avec des promesses de liberté individuelle et de réduction de l’intervention étatique. Portrait.

Débuts politiques et ascension rapide

Né le 3 juin 1979 à Calgary, en Alberta, Pierre Poilievre est adopté par une famille franco-albertaine. Il étudie à l’Université de Calgary, où il obtient un baccalauréat en relations internationales.

À seulement 25 ans, Poilievre est élu député de la circonscription ontarienne alors appelée Nepean-Carleton lors des élections fédérales de 2004, sous la bannière du Parti conservateur nouvellement formé. Il y est réélu en 2006, en 2008, en 2011, en 2015 (la circonscription devient Carleton), en 2019, ainsi qu’en 2021, et devient rapidement un pilier du parti, reconnu pour son éloquence tranchante et son habileté à maîtriser les débats parlementaires.

Ministre sous Stephen Harper

Poilievre gravit rapidement les échelons et est nommé ministre de la Réforme démocratique en 2013, sous le gouvernement de Stephen Harper. Il supervise notamment le projet controversé de réforme électorale.

En 2015, après la défaite des conservateurs face aux libéraux de Justin Trudeau, Poilievre conserve son siège, devenant l’un des critiques les plus virulents du gouvernement libéral. Il se spécialise dans les dossiers économiques et financiers, en tant que porte-parole en matière de finances et d’industrie.

«Le gros bon sens»

Après l’échec d’Erin O’Toole lors des élections fédérales de 2021, ce dernier est poussé vers la sortie et Poilievre se lance dans la course à la direction du PCC avec un message clair: s’opposer à ce qu’il considère l’élite libérale» et restaurer la liberté économique des Canadiens. Il rallie une base conservatrice frustrée par les restrictions pandémiques et les hausses d’impôts.

Élu chef du PCC au premier tour avec environ 70 % des voix, il amorce rapidement un virage populiste, utilisant les médias sociaux pour contourner les médias traditionnels et s’adresser directement à sa base; d’ailleurs, son parti a banni les médias de son avion de déplacement pour sa campagne électorale de 2025. Poilievre répète à qui veut l’entendre à l’électorat canadien que de voter pour lui et le PCC revient à voter pour «le gros bons sens».

Vers un duel décisif contre Justin Tru… non: Mark Carney, plutôt

Alors que les libéraux de Justin Trudeau s’essoufflent après près de dix ans au pouvoir, Poilievre mise sur une vague de mécontentement pour s’imposer comme une alternative crédible. Les sondages montrent une montée en flèche de son appui, notamment auprès des électeurs des banlieues et des régions rurales. Toutefois, sa capacité à élargir sa base au-delà du noyau conservateur et à séduire les électeurs modérés reste un défi majeur.

Cet angle mort pourrait avoir miné sa position favorable après la démission de Justin Trudeau, survenue au début de 2025. L’ancien gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, a succédé à Trudeau. Le nouveau chef du Parti libéral a redressé le parti au pouvoir avant le déclenchement des élections prévu en mars 2025, désormais, la lutte s’annonce serrée entre les conservateurs et les libéraux.