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«On ne fait pas une lutte sérieuse aux changements climatiques sans parler de transport collectif entre les villes du Québec.»
Un gouvernement solidaire créerait deux nouvelles institutions publiques, Québec-rail et Québec-bus, qui élargiraient l’accès au transport en commun dans l’ensemble de la province, a annoncé le co-porte-parole de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, vendredi.
«On ne fait pas une lutte sérieuse aux changements climatiques sans parler de transport collectif entre les villes du Québec. Or, le transport collectif interurbain est une catastrophe: l’offre diminue au lieu d’augmenter», a-t-il lancé lors d’un point de presse.
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Accompagné de la candidate dans Verdun Alejandra Zaga et du candidat dans Taschereau Etienne Grandmont, M. Nadeau-Dubois promet un investissement de 10,7 milliards de $ pour créer cinq lignes de trains électriques qui relieraient les principales du Québec, soit Montréal, Québec, Sherbrooke, Gatineau et Matane.
Selon le rapport de QS, les trains pourraient atteindre une vitesse de 160 km/h et parcourraient un total de 1140 km de rails.
«Si on veut que les gens adoptent d’autres habitudes pour se déplacer, il faut répondre à tous leurs besoins de transport, et c’est ce que Gabriel vient de présenter: un plan ambitieux adapté à la réalité de notre territoire», a mentionné Etienne Grandmont.
Un total de 11 lignes de bus compléteraient le réseau de transport collectif et couvriraient les endroits où le service de rails est inexistant, a expliqué le parti politique. Un investissement qui coûterait 2 milliards de dollars, a assuré QS.
«Pour Québec solidaire, le transport collectif, ce n’est pas qu’une affaire d’urbains ou de Montréalais, c’est pour tout le Québec. Si on est sérieux dans notre volonté de changer le Québec, il faut qu’on puisse parcourir le Québec facilement sans voiture. C’est parce que c’est possible que les gens vont le faire», a avancé Alejandra Zaga Mendez.
À voir dans la vidéo.
La formation politique estime que le coût de déploiement de Québec-Rail se situe entre 7 millions $ et 11,7 millions $ du km. Cette estimation inclut l'achat des trains, la mise à niveau et la pose de nouvelles voies.
Dans le cas de Québec-Bus, le gouvernement solidaire rapatrierait les lignes «stratégiques» dans le secteur public. Des lignes «complémentaires» continueraient d'être exploitées par des entreprises privées et pourraient recevoir de l'aide financière, au besoin, pour offrir le service, a expliqué M. Nadeau-Dubois.
Le co-porte-parole s'est dit «confiant» que les deux modèles de transport proposés seront rentables à terme.
Au lendemain du premier débat, M. Nadeau-Dubois s'en est de nouveau pris à la leader libérale, lui reprochant d'avoir été inefficace comme cheffe de l'opposition officielle.
Au cours du Face-à-face jeudi soir sur les ondes de TVA, M. Nadeau-Dubois s'est montré critique du travail de Mme Anglade et du Parti libéral du Québec face au gouvernement de François Legault.
Le leader solidaire a une nouvelle fois accusé Mme Anglade, vendredi matin en mêlée de presse, de ne pas avoir été à la hauteur au Salon bleu.
«Le bilan qu'on a dans l'opposition, c'est un peu notre carte de visite pour les Québécois et les Québécoises pour leur dire si on est prêt ou pas de passer à la prochaine étape. Et Dominique Anglade n'a pas été une cheffe d'opposition officielle efficace dans les quatre dernières années», a lancé M. Nadeau-Dubois.
«Elle n'était pas là sur la crise du logement, elle n'est pas là en environnement. Elle a changé d'idée sur des enjeux importants. Moi, je ne me priverai pas de le dire», a-t-il poursuivi.
Selon lui, le PLQ «se cherche». «Il y a eu un virage nationaliste, il y a eu un virage progressiste. Hier, Mme Anglade a parlé à plusieurs reprises comme certains de ses prédécesseurs, comme M. (Jean) Charest, M. (Philippe) Couillard. Bref, le renouveau promis au Parti libéral du Québec n'a pas l'air de se produire», a mentionné M. Nadeau-Dubois.
À l'instar des quatre autres chefs de parti, M. Nadeau-Dubois a pris la parole devant des élus de l'Union des municipalités du Québec vendredi après-midi. Il leur a promis un nouveau modèle fiscal si son parti forme le gouvernement au 3 octobre.
Avec les informations de la Presse canadienne.