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«Je veux que ça soir clair: je n’éprouve que du dégoût et du mépris pour les gestes que vous avez posés le 28 avril 2000.»
Le juge François Huot ne recevra finalement pas de sanction du Conseil canadien de la magistrature pour ses propos sur Marc-André Grenon lors de son procès pour l’agression sexuelle et le meurtre de Guylaine Potvin.
Lors de son verdict, le juge avait qualifié l’accusé de «lâche», de «pleutre» et de «peureux».
«Je veux que ça soir clair: je n’éprouve que du dégoût et du mépris pour les gestes que vous avez posés le 28 avril 2000», avait-il ajouté, s’adressant à un homme silencieux et au regard stoïque, dans la boîte des accusés.
La réponse de François Huot à l’annonce de la plainte, lui qui a reconnu que ses commentaires n’étaient pas respectueux des normes déontologiques attendues des juges et qui a présenté ses excuses, a notamment mené au rejet de celle-ci.
«Bien que les réprimandes du juge à l’égard de l’accusé aient été inappropriées, le comité d’examen a accepté que celles-ci avaient été influencées par des émotions humaines dans les circonstances», peut-on lire dans la plainte du Conseil canadien de la magistrature.
Une fois le verdict tombé, les juges ont le droit [de s'adresser à] la personne reconnue coupable du crime en question. Les juges ont parfois des propos «directs» et «lourds», mais les paroles du juge Huot, «c’est du rarement vu», estime l’avocat Me Olivier Théorêt.
«J’ai l’impression que Guylaine Potvin était dans le corps du juge», avait lancé l’ancien enquêteur dans le dossier, Bruno Cormier, à la sortie de la salle de cour. M. Cormier gardait une photo de la victime de 19 ans avec lui en attendant le jour où la justice serait finalement livrée.
-Avec de l’information d’Alex Sauro pour Noovo Info