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Ce sont 65% des Montréalais disent se sentir moins en sécurité qu'il y a cinq ans.
Un nouveau sondage révèle que près de deux Montréalais sur trois estiment que la sécurité est pire qu'il y a cinq ans dans la ville.
Le sondage Léger-FPPM réalisé par la Fraternité des policiers et policières de Montréal (FPPM) a demandé à environ 1500 Montréalais s'ils se sentaient en sécurité ou non à Montréal.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Si, en général, 16% des personnes interrogées ont indiqué se sentir très en sécurité et 59% ont dit se sentir suffisamment en sécurité, 65% ont affirmé se sentir moins en sécurité qu'il y a cinq ans.
En effet, 67% des personnes interrogées ont déclaré ne pas se sentir en sécurité dans certains quartiers de la ville. Les zones les plus fréquemment mentionnées sont Montréal-Nord (33%), le centre-ville (21%) et les stations de métro (19%).
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Plus de la moitié des personnes consultées (54%) ont déploré qu'il n'y avait pas assez de policiers dans les rues, et 62% ont soutenu que les policiers n'étaient pas assez visibles.
En ce qui concerne les stations de métro de la métropole, la majorité des personnes sondées se sentent très en sécurité (14%) ou assez en sécurité (60%), mais 59% des personnes consultées soutiennent que la situation est pire qu'il y a cinq ans et près des deux tiers estiment qu'il n'y a pas assez de policiers dans le métro (65%) et 67% pensent que leur présence n'est pas assez ressentie.
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La moitié des personnes interrogées ont dit que la police ne disposait pas des ressources nécessaires pour assurer la sécurité dans le métro.
«Nous l'avons dit à plusieurs reprises, il y a un grave manque de policiers à Montréal», a lancé le président de la FPPM, Yves Francoeur. «Il est plus difficile d'attirer les jeunes et les démissions sont de plus en plus fréquentes. Le contexte social difficile, le manque de ressources et de soutien de la part des autorités, comme en témoigne la fin du financement des équipes mixtes, sont autant de facteurs de démobilisation des policiers.»
En ce qui concerne les principales raisons de l'insécurité dans la métropole montréalaise, deux problèmes arrivent en tête: les sans-abri (19%) et les gangs de rue (15%).
Une grande majorité (87%) des Montréalais estime que les autorités québécoises et municipales doivent mieux aider les populations itinérantes. Ce sont 83% des répondants qui estiment que Québec doit mieux aider Montréal sur le plan financier.
À la question de savoir si Montréal en fait assez pour que le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) puisse assurer la sécurité des résidents, 32% des sondés ont répondu par l'affirmative.
«Ces résultats sont très inquiétants. Avec la recrudescence de la violence qui sévit depuis quelques semaines, nos élus doivent y voir un appel à l'action», a ajouté M. Francoeur. «Les forces policières montréalaises ont besoin de plus de ressources sur le terrain pour agir en amont et assurer la sécurité de la population.»