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Actuellement, 2500 personnes sont répertoriées au Canada comme étant soit décédées et non identifiées.
«Restes humains non identifiés Canada» n'est pas le nom le plus accrocheur pour une page Facebook...
Mais pour la fondatrice du groupe Unidentified Human Remains Canada, Jan Guppy, il s'agit d'une initiative personnelle visant à trouver des réponses sur les personnes disparues à travers le Canada, en commençant par les restes non identifiés dans les morgues du pays.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Nous avons tous ces corps non identifiés au Canada. Qui effectue les recherches? Je veux savoir qui étaient ces personnes», a déclaré Guppy à CTV News depuis sa demeure à Laval.
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Actuellement, 2500 personnes sont répertoriées au Canada comme étant soit décédées et non identifiées, soit disparues sans laisser de trace. Lorsqu'il s'agit d'adultes et qu'aucun acte répréhensible n'est soupçonné, la police ne fait pas toujours de suivi, et c'est là que le travail de Mme Guppy commence.
«Immédiatement, ma première préoccupation est de m'assurer que l'ADN a été prélevé, l'ADN familial, et qu'il se trouve dans la base de données nationale du Canada», a-t-elle expliqué.
La base de données nationale d'ADN de la GRC n'est pas publique. Cependant, Mme Guppy a suffisamment de contacts parmi les policiers et les médecins légistes pour obtenir rapidement des informations.
Dans de nombreux cas, cela permet d'obtenir des réponses.
Par exemple, le corps non identifié d'un homme a été retrouvé flottant au large de la côte de la Colombie-Britannique. Mme Guppy a partagé des images de ses tatouages distinctifs en ligne, qui ont été reconnus par un membre de sa famille.
«J'ai appelé le FBI», a-t-elle raconté. «Et le FBI s'est impliqué, ils ont rencontré la famille et ils ont prélevé de l'ADN.»
Le travail de Mme Guppy est devenu plus facile à la suite des divers rapports sur les femmes autochtones disparues et assassinées, qui ont contraint la police à améliorer ses méthodes.
Mais ses appels à la police ne sont pas toujours bien accueillis.
«Beaucoup d'entre eux se fâchent un peu contre moi, comme "pour qui tu te prends?", et je leur dis "je suis celle qui va m'assurer que cet endroit est fouillé."»
Le travail est également émotionnellement éprouvant.
Les résultats de ses recherches, le plus souvent, conduisent à un corps sans vie.
Et pour certaines familles, cela ne leur apporte pas toujours un sentiment de clôture, mais cela leur fournit au moins quelques réponses.
-Un texte de Stéphane Giroux pour CTV News