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Il s'agit d'un service d'accompagnement personnalisé auprès des entreprises pour les aider à trouver les meilleures pratiques pour attirer ou maintenir en emploi les travailleurs expérimentés.
Désireux de convaincre davantage de travailleurs d'expérience de rester au travail ou d'y revenir, le Conseil du patronat lance son projet «séduction des 60-69 ans».
Il s'agit d'un service d'accompagnement personnalisé auprès des entreprises pour les aider à trouver les meilleures pratiques pour attirer ou maintenir en emploi les travailleurs expérimentés, dans un contexte où beaucoup d'employeurs éprouvent des difficultés de recrutement de main-d'oeuvre.
En entrevue vendredi, le président et chef de la direction du Conseil du patronat, Karl Blackburn, a cité plusieurs mesures qui peuvent ainsi inciter les travailleurs expérimentés à rester au travail ou à y retourner: flexibilité des horaires, travail à temps partiel, télétravail, mentorat, tâches moins exigeantes physiquement, par exemple.
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La situation doit être adaptée à chaque entreprise et aux travailleurs expérimentés eux-mêmes.
«Ça ne sera pas un one size fits all, si je peux dire ainsi, et ça va prendre beaucoup de flexibilité, d'accompagnement, en fonction de certains postes de travail», a souligné M. Blackburn.
«Et le fait d'aller directement auprès des entreprises, des employeurs, pour aborder ces éléments-là, mettre en place les meilleures pratiques, ça peut certainement être un outil intéressant pour la suite pour un déploiement plus large possible», a-t-il ajouté.
À ses côtés, le ministre du Travail et de l'Emploi, Jean Boulet, a souligné qu'il y avait déjà eu une augmentation du nombre de travailleurs âgés de 65 ans et plus en emploi. Le nombre est passé de 169 800 en mai 2019 à 194 100 en mai 2022.
M. Blackburn souligne qu'il s'agit d'un potentiel de 75 000 à 90 000 travailleurs qui pourraient, à certaines conditions, être intéressés à revenir dans le marché du travail ou à y rester.
Mais la question de la fiscalité devra également être abordée pour ces personnes, pour qui cela doit être rentable de rester au travail ou d'y revenir, a déjà plaidé le Conseil du patronat du Québec.
Le ministre Boulet a rappelé qu'il faudra aussi combattre des préjugés et attitudes de certains face aux travailleurs d'expérience.
«On veut combattre les comportements et les perceptions, souvent, qui ne sont pas tout à fait compatibles avec les besoins du marché de l'emploi concernant les personnes expérimentées», a affirmé le ministre Boulet.
Et tant les employeurs que les syndicats devront s'adapter pour leur faire plus de place, a-t-il affirmé.
«Ça va requérir éventuellement une capacité des syndicats de s'adapter à cette réalité-là, de permettre que les tâches soient allégées pour les personnes de 60-69 ans, même si la description de tâches est contenue dans la convention collective de travail. Ça peut permettre aussi de fusionner des tâches: une personne de 60-69 ans pourrait faire un travail un peu plus exigeant physiquement, mais pour une période de temps limitée dans la journée», par exemple, a illustré le ministre.