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M. Dubé a affirmé qu'il était faux de prétendre que son gouvernement allait déchirer cette entente.
Accusé de vouloir mettre fin à une prime de 120 $ pour la prise en charge de patients orphelins, le ministre de la Santé, Christian Dubé, a déploré jeudi la «désinformation» de la part des médecins.
Le ministre assure qu'il est plutôt en pleine renégociation de l'entente sur cette prime, mais la Fédération des médecins omnipraticiens (FMOQ) soutient plutôt que c'est le gouvernement qui a annoncé «qu'il mettait fin unilatéralement à la lettre d'entente, sans qu'il y ait de discussion ou de négociation possible».
Voyez le reportage de Jean-François Poudrier sur ce sujet dans la vidéo.
L'entente sur la prise en charge de patients orphelins vient à terme le 31 mai et le Parti libéral du Québec (PLQ) estime que 900 000 Québécois pris en charge par des Groupes de médecine familiale (GMF) pourraient perdre leur médecin de famille et retourner sur la liste d'attente.
«Je trouve ça ordinaire qu'on fasse peur aux Québécois comme ça», a affirmé François Legault pour dénoncer les libéraux à la période de questions.
M. Dubé a dit qu'il voulait renouveler l'entente et a accusé la FMOQ de véhiculer des faussetés.
L'entente s'inscrit dans le cadre du Guichet d'accès à la première ligne (GAP), une «innovation» à laquelle le gouvernement tient, a assuré le ministre.
«Pensez-vous qu'on veut enlever ça? Disons les vraies choses: c'est de la désinformation.»
Il a dit compter sur le professionnalisme des médecins pour ne pas abandonner leurs patients.
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Dans un courriel, la FMOQ a rendu publique la communication transmise à ses membres où elle déplorait la fin de l'entente et invitait le gouvernement à revoir sa position.
«Le gouvernement nous a annoncé qu'il mettait fin unilatéralement à la lettre d'entente (...), sans qu'il y ait de discussion ou de négociation possible. C'est tout. Point final. Pas de discussions passées ou présentes à ce sujet malgré nos demandes répétées en ce sens pour convenir d'un prolongement temporaire», a écrit le conseiller en stratégie et affaires publiques, Jean-Pierre Dion.
«En parlant de négociation (qui n'existent pas) le gouvernement tente de noyer le poisson mais la réalité est qu'il a décidé unilatéralement de mettre fin à une initiative imparfaite mais qui fonctionnait de mieux en mieux malgré le manque de ressources en première ligne.»