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«À Saskatoon, je vais essayer de vendre quelques-uns de ces projets-là, essayer de convaincre Mark Carney.»
Le projet clé que le premier ministre François Legault a choisi de présenter à la réunion des premiers ministres qui se tient lundi, à Saskatoon, ne respecterait pas les critères.
Dans les jours précédant la rencontre, M. Legault avait annoncé qu'il réclamerait à Ottawa au moins 2-3 milliards $ pour construire une ligne de transport d'électricité entre Québec et Terre-Neuve-et-Labrador.
«C'est entre deux provinces, alors ça "fit" dans les critères, avait-il déclaré. [Le premier ministre du Canada Mark] Carney a dit qu'il voulait investir dans des grands projets économiques. Moi, j'en ai beaucoup de grands projets.»
«À Saskatoon, je vais essayer de vendre quelques-uns de ces projets-là», avait-il renchéri.
Or, le projet de ligne de transport d'électricité ne respecterait pas les critères établis par M. Carney, selon une source bien placée au gouvernement fédéral.
Pour qu'un projet soit retenu et priorisé, il devra être «d'intérêt national», c'est-à-dire toucher quatre ou cinq provinces, a-t-on expliqué.
Au total, une vingtaine de projets devraient être présentés à Mark Carney, lundi.
Le premier ministre fédéral a rassemblé ses homologues des provinces au centre TCU de Saskatoon pour qu'ils trouvent des façons de stimuler l'économie dans le contexte d'une guerre tarifaire avec les États-Unis.
De passage en Alberta samedi, M. Carney a déclaré vouloir que le Canada devienne une «superpuissance énergétique».
Oléoduc: «pas à moi» de chercher un promoteur privé, dit Legault
Lundi matin, la possibilité de construire un oléoduc au nom de l'«unité nationale» était sur toutes les lèvres.
Tous les gouvernements, à l'exception du Québec et de la Colombie-Britannique, se sont dits d'accord avec le principe d'un oléoduc pour permettre les exportations de pétrole, notamment en Asie.
Tout au plus le Québec a-t-il promis d'étudier un éventuel projet d'oléoduc qui traverserait son territoire.
En mêlée de presse, M. Legault a indiqué qu'il n'avait pas l'intention de déployer d'efforts particuliers pour attirer un promoteur privé qui pourrait présenter un projet d'oléoduc.
«Ce n'est pas à moi de faire ça, a-t-il dit. Il faudra voir s'il y en a un promoteur privé.»
Plusieurs scénarios sont sur la table; la première ministre de l'Alberta, Danielle Smith, a indiqué que pour maximiser ses chances de réussite, elle prioriserait un tracé reliant la Colombie-Britannique à la Baie d'Hudson.
Ce tracé, qui ne passerait pas sur le territoire québécois, risque de faire une déçue: la première ministre du Nouveau-Brunswick, Susan Holt, a réaffirmé que sa province tenait à fournir un port pour l'exportation de pétrole.
«Nous sommes vraiment intéressés à ce qu'un (oléoduc) relie le Canada d'un océan à l'autre, pour que le pays en entier puisse profiter de ses ressources», a-t-elle déclaré en mêlée de presse.
Selon Mme Holt, «le secteur privé regarde avec beaucoup d'intérêt ce qui se passe».