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«C'est un individu très unique.»
En marchant de son appartement à ses cours, puis jusqu’au centre de basketball de l’Université de la Floride, Olivier Rioux pose pour des dizaines – parfois des centaines – de photos par jour.
Mesurant sept pieds neuf (2,40 m), Rioux, de Terrebonne, est rien de moins que le plus grand adolescent au monde, selon le livre des records Guinness.
L'athlète de 18 ans va marquer l’histoire du basketball lorsqu’il jouera pour les Gators, classés au 21e rang en vue de la saison qui approche.
Réputé pour sa bonne humeur, celui surnommé «Oli» deviendra le plus grand joueur de basket universitaire devant Kenny George - faisant 2,10 m, celui-ci a joué avec UNC Asheville de 2006 à 2008.
Rioux mesure cinq centimètres de plus que les anciens géants de la NBA Gheorghe Muresan et Manute Bol.
«On vous pose des questions tous les jours, a confié Rioux, qui aime s'adonner au dessin durant ses temps libres. Vous n’avez pas trois secondes à vous quand vous sortez mais ça ne me dérange pas, parce que mon frère et mon père sont grands.
«En famille, nous avions l’habitude de sortir (en public). On ne peut pas changer ça parce que les gens sont curieux.»
Ses coéquipiers y sont habitués maintenant.
«C’est vraiment bizarre de lever les yeux pour regarder quelqu’un, a déclaré Micah Handlogten, un centre de sept pieds un. C'est juste différent quand on est en public avec lui.
«C'était normalement à moi que les gens disaient: "T'es si grand. Est-ce que tu joues au basket?" Là, plus personne ne me dit un mot. Tout le monde le regarde. C’est un peu fou, mais ça ne le repousse pas.»
Rioux l’accepte très bien, en fait. Il accueille à bras ouverts les regards, les questions et les demandes.
«Ça aide d'être un Canadien, a t-il lancé. On s’y habitue. C'est plaisant de parler avec les gens. Il sont curieux et on ne peut pas changer ça.»
Rioux a travaillé dur pour se préparer à la Division I, mais personne ne s’attend à ce qu’il devienne une star tout de suite.
Cela dit, les Gators s'attendent à ce que Rioux soit un favori de la foule dès leur match d'ouverture lundi soir, contre USF.
L'entraîneur Todd Golden prédit que ce sera du jamais vu, anticipant des chants de la foule pour mousser la présence de Rioux, lors des fins de matches.
«Il est au coeur d'environ 95 % de mes conversations avec des gens au hasard à propos de notre équipe, a déclaré Golden. C'est la première fois que nous sommes classés depuis 2019 et c'est comme "Hé, on a vraiment hâte de voir Oli sur le terrain"».
«Je les comprends. C'est un individu très unique.»
Rioux était plus grand que la plupart de ses professeurs à l’école primaire. Il a franchi la barre des six pieds à 8 ans et a dépassé les sept pieds l’été avant le secondaire.
Sa mère mesure 6 pieds 2, son père 6 pieds 8 et son frère aîné 6 pieds 9.
Au Québec, Rioux a un certain nombre d’items sur mesure pour lui rendre la vie plus confortable, notamment son lit. Sur le campus, cependant, il peut à peine s'allonger en diagonale sur un matelas queen.
Il doit se baisser pour passer près de chaque porte et se cogne souvent la tête.
Il a des chaussures de taille 20, et la plupart de sa garde-robe vient de l’équipement à l'effigie des Gators.
Il a commencé à jouer au basket à l’âge de 5 ans et a cheminé jusqu'à l’IMG Academy, à Sarasota.
Il a reçu des offres de UC Irvine et Morehead State, mais il s’est tourné vers l’Université de la Floride.
Il est clairement un joueur à développer malgré qu’il ait participé à plusieurs événements FIBA avec le Canada, notamment la FIBA AmeriCup U18, en 2024, et la Coupe du monde U19, en 2023.
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«Il est plus qu’un gars de sept pieds neuf, a dit Golden. Il a eu de très bons moments à l’entraînement et il est très réceptif aux directives. J'ai hâte d'arriver au même moment l’année prochaine et de voir où nous en serons.»
Rioux a fait des progrès en quelques mois seulement. Sa mobilité et sa coordination se sont améliorées, tout comme sa condition physique.
Golden veut qu’il utilise son gabarit de 305 livres pour devenir plus menaçant près du panier.
«Il y a des fois à l’entraînement où il fait des jeux et vous vous dites "Wooah"», a déclaré Golden.
Rioux peut faire un dunk sans sauter, et son tir en crochet est presque imparable.
Il porte le numéro 32 en raison de son affection pour les membres du Temple de la renommée du basketball Magic Johnson et Shaquille O’Neal.
Il aimerait calquer son jeu sur celui de l’ancien de Purdue Zach Edey et du Français Victor Wembanyama, la référence absolue pour les joueurs d'au moins sept pieds.
Rioux surplombe ses coéquipiers et ses camarades de classe, et de nombreuses photos de lui deviennent virales.
«Il ne cherche pas à attirer l’attention, mais il ne s’énerve pas non plus quand c'est le cas, a dit Handlogten. Il l’accepte parce que ça fait partie de lui, il adore ça.»
«Si quelqu’un s’approche et demande des photos, il dit 'oui, bien sûr'. Et il a toujours un sourire éclatant au visage. C’est génial.»