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Pendant ce temps, le nombre total de signalements à l’échelle de la province a légèrement diminué.
Il y a eu un record de 21 084 signalements à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) sur le territoire montréalais en 2023-2024 pendant que la pénurie de main-d'œuvre s'aggrave à la DPJ.
Le record précédent était de 19 727 signalements, pendant que le nombre total de signalements à l’échelle de la province a légèrement diminué dans la dernière année. Le calcul des données inclut les enfants francophones, anglophones et allophones.
La hausse des signalements en soi a ralenti à Montréal, de 13,5% à 6%, mais c'est quand même «préoccupant», a toutefois déclaré Assunta Gallo, directrice de la protection de la jeunesse du CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal, mardi lors de la présentation du bilan annuel de la DPJ. «Il ne faut pas oublier que, quand il y a un signalement, quelqu’un est préoccupé pour le bien-être d’un enfant. Ça veut dire qu’on a des enfants et des familles en détresse.»
Mme Gallo cite le «contexte montréalais» pour expliquer la hausse des signalements sur son territoire, en comparaison avec une baisse pour le reste du Québec. «On a une augmentation de la violence conjugale et familiale, de l’accès aux armes à feu… L’accessibilité au logement abordable est plus difficile à Montréal que dans les autres régions. Peut-être que ces conditions adverses ajoutent de la pression sur les familles?» a-t-elle demandé.
Fait à noter, les nombres de signalements provenant des milieux scolaire et familial ont connu une baisse à Montréal, dans une année marquée par des grèves enseignantes dans les écoles. Les signalements provenant d’interventions policières ont cependant augmenté de façon importante.
Source: DPJ
DOSSIER | Aliénation parentale
Il y a 398 enfants en attente chez les enfants anglophones et allophones présentement à Montréal, ce qui constitue une baisse de 25%, mais la pénurie de main-d'œuvre ne se fait pas moins sentir pour autant. Il y a 36 postes d’intervenants vacants à l’orientation-évaluation et un autre 36 à l’application des mesures au CIUSSS du Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal.
Chez les services anglophones, il manque 26 intervenants sur 39 à l’évaluation-orientation. En présentant ses données mardi, la DPJ a blâmé l’obligation d’embaucher des intervenants bilingues pour ses difficultés de recrutement. Quelque 250 enfants y sont en attente. Cette liste a fondu de moitié, malgré la pénurie, grâce au réaménagement du travail.
Avec de l'information d'Émilie Clavel pour Noovo Info.