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Le chef conservateur est catégorique: l'avenir de la voiture ne passe pas par l'électrique au Québec.
Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, a partagé mardi un mémoire demandant au gouvernement Legault de repousser l’interdiction de vendre des véhicules neufs à essence dès 2035.
Pour le chef conservateur, l’avenir de la voiture dans la province ne passe pas par l’électrique, du moins, pas à moyen terme.
M. Duhaime met notamment de l’avant les rigueurs de l’hiver québécois, le manque actuel de bornes de recharge et le coût important des véhicules électriques pour expliquer sa position. Il soutient d’ailleurs que l’achat de véhicules électriques ne pourra être indéfiniment subventionné par le gouvernement québécois.
François Legault veut interdire la vente de véhicules hybride et à essence.
— Eric Duhaime (@E_Duhaime) August 20, 2024
C'est trop cher, la technologie n'est pas adaptée à notre climat ni à notre géographie, et nous manquerons bientôt d'électricité.
C'est absurde!
Signez notre mémoire pour lui dire non!… pic.twitter.com/n0sLpeFrt1
Le chef du PCQ avance également que le Québec sera confronté à une pénurie d’électricité «avec un déficit de plus de 100 TWh».
«Près du tiers de l’énergie supplémentaire d’Hydro-Québec d’ici 2035 ne servira qu’à répondre au besoin des voitures électriques», déplore-t-il au passage, ajoutant qu’une augmentation de la production d’électricité augmenterait les tarifs de celle-ci pour les ménages.
Le chef conservateur estime aussi que la demande pour les véhicules électriques a diminué, ailleurs dans le monde.
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Enfin, M. Duhaime conclut en affirmant que «la cible de deux millions de véhicules électriques d’ici 2030 ne tient pas compte de la capacité de distribution des concessionnaires» et en demandant au ministère de l’Environnement d’adopter un moratoire sur son règlement visant l’interdiction de la vente de véhicules neufs à combustion à partir de 2035. Celui-ci avait été déposé en juillet dernier.
Le PCQ incite les gens en accord avec son idée à signer son mémoire qui sera déposé au ministère de l’Environnement le 25 août, date butoir pour la population pour émettre des commentaires sur la proposition du gouvernement.
Le projet de règlement du gouvernement Legault concernerait les véhicules légers à combustion neufs de l'année modèle 2034 et des années précédentes, qui ne pourront plus être vendus ou loués au Québec à partir du 1er janvier 2035.
Pour les véhicules de l'année modèle 2035 et ceux des années après, il sera interdit de les vendre ou de les louer au Québec, qu'ils soient neufs ou usagés.
Tous les acteurs de l'industrie automobile, incluant commerçants et citoyens, seront visés par ces interdictions. De plus, le gouvernement fera une évaluation de la maturité du marché vers 2030 pour faire des ajustements si nécessaire.
Le projet de règlement est soumis à la consultation publique pendant une période de 45 jours. La population peut émettre des commentaires par écrit d'ici le 25 août 2024. À la suite de cette période, le projet de règlement sera revu et republié, dans sa forme finale, en vue d'une entrée en vigueur souhaitée d'ici le 31 décembre 2024.
D'ailleurs, le gouvernement provincial compte continuer d'investir dans les infrastructures de recharge et la formation de la main-d'œuvre pour l'entretien des véhicules électriques. Selon son plan pour une économie verte, deux millions de véhicules électriques seront sur nos routes d'ici 2030. On comptait déjà près de 270 000 véhicules légers électriques ou hybrides rechargeables sur les routes au Québec en mars dernier.
Avec de l'information d'Audrey Bonaque pour Noovo Info.