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Le mouvement des agriculteurs, qui cherche à mieux rémunérer leurs produits, à réduire les formalités administratives et à se protéger contre les importations bon marché, s’est répandu ces derniers jours dans tout le pays.
Les agriculteurs français ont promis samedi de continuer à protester, en maintenant des barrages routiers sur certaines des routes principales du pays, au lendemain de l'annonce du gouvernement d'une série de mesures qui ne répondent pas pleinement à leurs revendications.
Le mouvement des agriculteurs, qui cherche à mieux rémunérer leurs produits, à réduire les formalités administratives et à se protéger contre les importations bon marché, s’est répandu ces derniers jours dans tout le pays. Les manifestants ont utilisé leurs tracteurs pour fermer des routes et ralentir la circulation. Ils ont également jeté des déchets agricoles malodorants devant les bureaux du gouvernement.
Certaines barricades étaient progressivement levées samedi. Toutefois, ce n'était pas le cas d'une autoroute majeure traversant le sud de la France et l’Espagne, l'A7, qui était toujours fermée, selon l'opérateur de l’autoroute Vinci Autoroutes.
D’autres routes ont également été partiellement fermées, principalement dans le sud de la France.
Vinci Autoroutes a noté que les barrages sur deux autoroutes menant à Paris ont été levés. L’autoroute reliant Lyon, dans l’est de la France, à Bordeaux, dans le sud-ouest, a également été rouverte samedi, a déclaré la société dans un communiqué.
Des manifestants en colère prévoyaient de donner un nouvel élan à la mobilisation la semaine prochaine, menaçant de bloquer la circulation autour de Paris pendant plusieurs jours, à partir de dimanche soir.
Le nouveau premier ministre nommé par le président Emmanuel Macron, Gabriel Attal, a annoncé vendredi une série de mesures lors d’une visite dans une ferme bovine du sud de la France. Elles comprennent la simplification de certaines procédures techniques et l’élimination progressive des taxes sur le carburant diesel pour les véhicules agricoles, a-t-il dit.
Le premier ministre Attal a également confirmé que la France resterait opposée à ce que l’Union européenne (UE) signe un accord de libre-échange avec le groupe commercial Mercosur, car les agriculteurs français dénoncent ce qu’ils considèrent comme une concurrence déloyale des pays d’Amérique latine. L’accord est en négociation depuis des années.
En réponse à l’annonce de M. Attal, les deux principaux syndicats d’agriculteurs français ont rapidement annoncé leur décision de poursuivre les manifestations, affirmant que le plan du gouvernement ne va pas assez loin.
Les manifestations en France sont également symptomatiques du mécontentement dans les foyers agricoles de l’UE. Le secteur influent et fortement subventionné est en train de devenir un sujet chaud avant les élections européennes de juin, avec des partis populistes et d’extrême droite qui espèrent profiter du mécontentement rural contre les accords de libre-échange, les prix élevés liés à l'invasion russe en Ukraine, etc.
Ces dernières semaines, les agriculteurs ont organisé des manifestations en Allemagne, aux Pays-Bas, en Pologne et en Roumanie.