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La principale cible du chef du Parti populaire du Canada est le chef conservateur Pierre Poilievre, qu’il accuse d’être «de plus en plus à gauche».
C’est en se positionnant à droite de la droite que Maxime Bernier a officialisé vendredi sa candidature pour l’élection partielle dans la circonscription fédérale de Portage-Lisgar, au Manitoba, scrutin dont la date reste à être déterminée.
La principale cible du chef du Parti populaire du Canada (PPC) n’a pas été le gouvernement Trudeau lors de son discours ou de la mêlée de presse qui a suivi, mais bien le chef conservateur Pierre Poilievre, qu’il accuse d’être «de plus en plus à gauche».
Maxime Bernier a rejeté la notion voulant qu’il divise le vote de la droite, faisant valoir que l’élection partielle ne vise pas à remplacer le gouvernement libéral, mais bien de donner une voix aux «vrais conservateurs», ceux de Pierre Poilievre étant de «faux conservateurs».
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Le chef du PPC a beaucoup insisté sur sa défense des valeurs familiales, dénonçant à plusieurs reprises les théories du genre en réaffirmant qu’il n’y a que deux sexes, les hommes et les femmes, ajoutant que la transition de genre, «ça n’existe pas».
Enfourchant à nouveau son cheval de bataille électoral de dénonciation des mesures sanitaires, il a reproché à son vis-à-vis conservateur de n’avoir rien fait pendant que les libéraux et le Nouveau Parti démocratique travaillaient à «nous voler nos libertés, détruire notre économie et forcé des millions de Canadiens à recevoir des vaccins inutiles contre la COVID».
Il s’est également prononcé contre l’avortement en fin de grossesse et en faveur d’une réouverture du débat sur l’avortement avec un vote libre pour les députés, mais il est resté vague sur le fond de sa position, disant ne pas se définir comme anti-avortement ou pro-choix. Il a aussi dénoncé les récentes modifications apportées à la législation encadrant l’aide médicale à mourir, affirmant qu’il s’agit maintenant de «suicide assisté» émanant, selon lui, d’un «culte de la mort».
Du côté de l’environnement, il a réaffirmé son intention de soustraire le Canada à l’Accord de Paris. «On ne fera rien pour les changements climatiques. Il n’y a pas d’urgence climatique. Le climat change et va toujours changer.»
Le chef populiste a aussi fait part de son opposition à l’immigration massive et de son intention de réduire le nombre de nouveaux arrivants, disant partager «la crainte des Québécois» à ce sujet. Il propose aussi de réformer la péréquation, l’estimant à la fois trop généreuse pour les provinces qui en reçoivent et désavantageuse pour les provinces de l’Ouest.
En ce qui a trait aux médias, Maxime Bernier accuse Pierre Poilievre d’électoralisme en voulant préserver Radio-Canada pour s’attirer des votes au Québec tout en cessant de financer la CBC. Pour lui, tous les médias doivent être indépendants et ne le sont pas parce qu’ils reçoivent de l’aide fédérale. Il entrevoit donc de cesser toute forme de financement à l’ensemble des médias.
Maxime Bernier affirme que, gagne ou perd dans la circonscription manitobaine, il demeurera chef du Parti populaire.
La décision de briguer les suffrages dans Portage-Lisgar, une circonscription laissée vacante à la suite de la démission de la cheffe intérimaire du Parti conservateur Candice Bergen, s’imposait d’elle-même. M. Bernier a fait valoir que c’est dans cette circonscription que le PPC a obtenu son meilleur score, terminant deuxième avec 22 % des suffrages à l’élection de septembre 2021.
Il a rappelé que le Reform Party était entré aux Communes en remportant son premier siège dans une élection partielle, en 1989, amenant au parlement la vraie voix conservatrice de l’Ouest. Il a fait l’éloge de la formation politique originale, mais a bien averti que, contrairement au Reform Party, qui allait devenir l’Alliance Canadienne pour ultimement fusionner avec le Parti progressiste conservateur, il n’allait jamais «fusionner avec un parti corrompu».
Maxime Bernier, qui avait été arrêté en 2021 et accusé d'avoir contrevenu aux restrictions sanitaires au Manitoba, doit revenir en Cour à Winnipeg mardi prochain.