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Politique

En campagne à Trois-Rivières, Mark Carney promet de protéger l'identité québécoise

«Nous nous battrons pour notre identité, nos valeurs, notre façon d'être.»

Vicky Fragasso-Marquis
Michel Saba / La Presse canadienne

Le chef libéral Mark Carney s'est adressé mardi aux Québécois inquiets pour leur culture face à la menace du président américain Donald Trump, assurant qu'il défendrait bec et ongles l'identité québécoise. 

En point de presse dans une entreprise manufacturière de Trois-Rivières – une circonscription où les libéraux livrent une lutte acharnée aux bloquistes et conservateurs – M. Carney a déclaré que M. Trump posait une «menace existentielle» pour l'identité et la culture québécoises.

Dans un discours livré en grande partie en français, le chef libéral a réitéré que la culture et la langue française ne feraient jamais l'objet de négociations commerciales avec les États-Unis. 

Il a aussi promis d'investir dans des institutions culturelles importantes, dont CBC/Radio-Canada, Téléfilm Canada et l'Office national du film du Canada, «pour qu'on puisse continuer de raconter nos histoires dans nos langues».

«Nous nous battrons pour notre identité, nos valeurs, notre façon d'être», a-t-il soutenu.

«Nous allons protéger la langue française, nous allons protéger la culture distincte du Québec qui est au cœur de l'identité canadienne.»

M. Carney était notamment accompagné de sa candidate dans Trois-Rivières, Caroline Desrochers, et du candidat libéral de Saint-Maurice—Champlain, François-Philippe Champagne. 

La lutte s'annonce serrée à Trois-Rivières entre libéraux, bloquistes et conservateurs. Mme Desrochers, une diplomate d'Affaires mondiales Canada, se mesure au député bloquiste sortant René Villemure et à l'ancien maire de Trois-Rivières, Yves Lévesque, qui représente la bannière conservatrice. L'agrégateur de sondages 338Canada prédit une lutte à trois entre ces partis.

Protéger les sièges à Québec

M. Carney avait commencé sa journée à Québec, où il s'est entretenu avec le maire, Bruno Marchand, qu'il avait déjà rencontré lors de la course à la direction du Parti libéral du Canada.

Les deux hommes étaient tout sourire et se sont donné une généreuse accolade avant de s'attabler dans un restaurant de Québec.

Après leur sortie du restaurant, les deux hommes ont été rejoints par les députés libéraux sortants, Joël Lightbound et Jean-Yves Duclos, qui tentent de conserver leur siège dans la capitale. 

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«Ça vient réénergiser davantage nos bénévoles. Il y a des gens qui prennent du temps personnel, du temps professionnel pour célébrer le fait qu'on a un leader solide et compétent qui va non seulement nous permettre de gagner la bataille contre le président Trump, mais nous permettre aussi de construire un Canada et un Québec encore plus forts», a confié M. Duclos sur la visite de M. Carney à Québec.

M. Carney et ses candidats se sont promenés dans les rues du Vieux-Québec, longeant le Château Frontenac, afin de se rendre sur la terrasse Dufferin admirer la vue embrumée sur le fleuve.

Le chef libéral a fait un arrêt ensuite dans un petit restaurant, qui était bondé, où il a commandé un café.

M. Carney s'est installé derrière le comptoir, un peu surélevé et s'est adressé aux gens présents.

«Cette élection est la plus importante élection de nos vies. Il y a un petit problème avec nos voisins américains qui menacent nos familles, qui menacent nos travailleurs, qui menacent nos entreprises. Mais nous avons un plan. Nous allons nous battre. Nous allons protéger. Et nous allons bâtir», a-t-il dit aux gens.

Après sa conférence de presse à Trois-Rivières, le chef libéral fera des visites dans des commerces locaux de différentes régions, avant de tenir un rassemblement partisan à Laval en début de soirée.

Blanchet n'y croit pas

Interrogé sur les promesses du chef libéral sur l'identité, son homologue bloquiste Yves-François Blanchet a rappelé l'opposition de Mark Carney à certaines lois québécoises. 

«Quelqu'un qui est contre la loi 96 sur le français ne protège pas l'identité québécoise, quelqu'un qui est contre la loi 21 sur la laïcité ne protège pas l'identité québécoise», a tranché M. Blanchet en mêlée de presse à Québec.

«M. Carney pose tous les gestes qui sont hostiles à une identité québécoise dont il semble tout ignorer.» 

– Avec les informations d'Émilie Bergeron à Québec

Vicky Fragasso-Marquis
Michel Saba / La Presse canadienne