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La cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, est parvenue à se faire réélire dans sa circonscription de Saint-Henri-Sainte-Anne, tandis que son parti formera l'opposition officielle au gouvernement de François Legault.
Double victoire pour la cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, alors qu'elle est parvenue à se faire réélire dans sa circonscription de Saint-Henri-Sainte-Anne, tandis que son parti formera l'opposition officielle au gouvernement de François Legault, réélu avec une majorité.
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Elle est ainsi parvenue à défaire le candidat solidaire, Guillaume Cliche-Rivard, et le candidat caquiste, Nicolas Huard-Isabelle, au terme d’une lutte serrée.
À 20h08, Noovo Info prévoyait que le prochain gouvernement sera formé par la Coalition avenir Québec (CAQ) et il sera majoritaire à l’Assemblée nationale.
À l’ajournement des travaux parlementaires, la CAQ comptait 76 sièges. Les libéraux en avaient 27, Québec solidaire (QS) en détenait 10 et le Parti québécois (PQ), 7. Le Parti conservateur du Québec (PCQ) occupait un siège et il y avait quatre députés indépendants.
La campagne électorale aura été ardue pour le Parti libéral du Québec, mais sa cheffe Dominique Anglade aura finalement sauvé les meubles et réussi à maintenir le statut d'opposition officielle de sa formation.
Au théâtre Corona, à Montréal, où étaient rassemblés candidats et partisans libéraux, la nouvelle est d'abord presque passée inaperçue quand certains médias ont confirmé l'opposition officielle au PLQ. L'animateur de la soirée a dû prendre un moment pour retransmettre l'information afin de susciter quelques cris de joie et des applaudissements.
Sans être morose, l'ambiance n'était tout de même pas à la fête après avoir dû encaisser le dur coup de la réélection majoritaire du gouvernement de la Coalition avenir Québec alors que les bureaux de vote venaient à peine de fermer leurs portes.
L'ambiance s'est cependant progressivement réchauffée par la suite alors que plusieurs élections de libéraux se sont rapidement enchaînées dans des circonscriptions de la grande région de Montréal.
Tout juste avant la fermeture des bureaux de vote, l'ex-ministre libéral des Finances Carlos Leitao ne se berçait pas d'illusions en prédisant 20 à 25 sièges au PLQ. son avis, cela devait être suffisant pour conserver l'opposition officielle. Il ne s'est pas trompé sur ce point.
«C'est très important pour nous de demeurer l'opposition officielle et de donner à Dominique (Anglade) le temps nécessaire de vraiment restructurer et rebâtir le parti», a-t-il mentionné. M. Leitao a reconnu que le début de campagne a été difficile, mais s'est dit fier du travail de sa cheffe à la suite du deuxième débat télévisé.
«Les gens ont appris à mieux la connaître et on a remarqué une amélioration même dans l'atmosphère dans l'autobus et parmi le staff», a-t-il analysé.
Il demeure que le PLQ n'a jamais remporté moins de 30 sièges lors d'une élection générale depuis 1976. En 2018, sous Philippe Couillard, les libéraux avaient perdu le pouvoir, mais récolté 31 sièges.
En nombre de voix, les appuis libéraux ont aussi continué de s'effriter. Après avoir enregistré sa pire performance en 2018 avec 25 % des voix, le PLQ a continué de s'enfoncer alors que les résultats partiels en milieu de soirée lui accordaient moins de 13 % des voix.
En matinée, Dominique Anglade a posé le dernier geste important de sa campagne électorale en se rendant voter dans sa circonscription de Saint-Henri-Sainte-Anne.
La cheffe libérale a été réélue au terme d'une chaude lutte alors qu'elle était menacée sur sa gauche par Québec solidaire et sur sa droite par la CAQ.
la dissolution de l'Assemblée nationale, le PLQ formait l'opposition officielle avec 27 députés. Pas moins de 13 d'entre eux ont choisi de ne pas briguer de nouveau mandat.
Avec une telle désertion, on aurait peut-être pu prévoir que la campagne libérale serait tout sauf un long fleuve tranquille. Les embûches se sont multipliées dès le départ avec une candidature annoncée, puis retirée dans Charlesbourg. Puis, un candidat s'est retiré dans la région de Québec avant d'être imité par deux autres candidates en Estrie.
Le recrutement s'est avéré un véritable cauchemar pour le PLQ qui a réussi in extremis à être représenté dans chacune des 125 circonscriptions. Le candidat Harley Lounsbury a même eu besoin de l'intervention d'un juge pour forcer le Directeur général des élections du Québec à inscrire son nom sur les bulletins de vote dans Matane-Matapédia.
Un autre coup dur est venu miner la crédibilité du PLQ, dont l'image de marque a longtemps été celle du «parti de l'économie». Il a été démontré en plein c?ur de la campagne que le cadre financier proposé par le parti contenait une erreur de 16,3 milliards $. Une erreur que le parti a reconnue de bonne foi et corrigé.
Malgré le mauvais sort qui semblait vouloir s'acharner sur les libéraux, Dominique Anglade a fait preuve de résilience et a démontré beaucoup de combativité en terminant sa campagne avec aplomb et enthousiasme. Elle s'est positionnée en antagoniste du chef caquiste François Legault, en rassembleuse. Ce qui pourrait lui permettre de rallier certains indécis en bout de piste.