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Le co-porte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, estime que le gouvernement Legault appauvrit les employés de l'État du secteur public.
Québec solidaire (QS) et le Parti québécois (PQ) ont réagi dimanche à la nouvelle offre du gouvernement Legault pour les travailleurs du secteur public.
La nouvelle offre de Québec est de 10,3 % d'augmentation salariale sur cinq ans, en plus d'un montant forfaitaire de 1000 $ la première année. À cela s'ajoute une somme équivalant à 3 % réservée à des «priorités gouvernementales», ce qui fait que le gouvernement présente son offre comme valant 14,8 % sur cinq ans.
L'offre précédente était une augmentation salariale de 9 % sur cinq ans, à laquelle s'ajoutaient le montant forfaitaire de 1000 $ la première année et une somme équivalant à 2,5 % pour les «priorités gouvernementales», une offre présentée comme une hausse de 13 % sur cinq ans.
Les syndicats sont sortis de leurs gonds à la suite du dépôt de la nouvelle offre de Québec, mais ils n'ont pas été les seuls.
Le co-porte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, estime que le gouvernement Legault appauvrit les employés de l'État du secteur public.
De passage à Trois-Rivières pour un débat dans le cadre de la course aux postes de porte-parole féminine et à la présidence de QS, M. Nadeau-Dubois a vigoureusement critiqué l'offre déposée dimanche matin par la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel.
«C'est inamissible. C'est inacceptable. C'est une attaque frontale contre la classe moyenne, a-t-il déclaré. Les infirmières, les profs, les concierges, le monde qui travaille dans nos institutions publiques, c'est ces gens-là, la classe moyenne.»
M. Nadeau-Dubois a souligné que l'offre était sous le taux de l'inflation et que cela risque d'appauvrir «les femmes et les hommes qui travaillent fort dans nos services publics».
Lorsqu'on lui a demandé quelle serait une offre acceptable selon lui, M. Nadeau-Dubois a répondu que «le strict minimum» serait de ne pas appauvrir les travailleurs.
«Il y a une pénurie de personnel dans nos services publics. Si on les paye mal, ils vont continuer de s'en aller. Les services à la population vont diminuer en qualité», a-t-il dit, ajoutant qu'il comprenait les travailleurs de faire la grève.
Le front commun, constitué de la CSN, de la CSQ, de la FTQ et de l'APTS, qui représentent ensemble 420 000 membres, a annoncé une première journée de grève, le 6 novembre.
La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), qui représente 80 000 infirmières et autres professionnelles de la santé, a de son côté annoncé des premières journées de grève les 8 et 9 novembre.
Les 65 000 enseignants de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) se sont aussi dotés d'un mandat de grève, mais on ne sait pas exactement quand il sera exercé.
En marge du Conseil national du PQ à Saint-Hyacinthe, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon n'a pas voulu s'étaler sur la question, indiquant qu'il préférait laisser la parole aux travailleurs.
«À l'oreille ça ne sonne pas comme une offre, une bonification, qui passera à l'histoire. Mais je ne pense pas que c'est à moi, c'est vraiment aux travailleurs de s'exprimer dans un premier temps. Je ne veux pas me substituer aux travailleurs, et après ça nous fera plaisir de commenter», a-t-il déclaré.