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Le chef conservateur a profité de son dernier rassemblement de campagne, où étaient réunis quelque 1500 militants, pour riposter à François Legault.
Plus la campagne électorale approche de son terme, plus le ton monte et devient acrimonieux entre le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, et le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, qui pourrait faire mal à la CAQ le 3 octobre dans la grande région de Québec.
«L'insulte, c'est l'arme des faibles», a répliqué M. Duhaime, vendredi soir, en réponse aux propos très durs tenus le jour même par le chef de la CAQ, qui pourrait bien «être particulièrement vicieux» au cours des prochains jours, craint M. Duhaime.
Sans le nommer, François Legault a comparé Éric Duhaime à l'ex-président américain Donald Trump, vendredi, au lendemain du débat des chefs, au cours duquel il l'avait traité d'«agitateur» et d'«irresponsable», avant de le juger indigne d'être un chef politique. Il lui reproche essentiellement le rôle qu'il a joué durant les deux ans de pandémie.
Selon M. Legault, le chef conservateur a profité de la souffrance des gens pour se faire du capital politique, en s'opposant aux mesures sanitaires décrétées par le gouvernement.
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La riposte ne s'est pas fait attendre, vendredi soir, à Lévis, alors que le chef conservateur participait à un rassemblement, où on attendait quelque 1500 militants au Centre des congrès.
M. Duhaime soutient que les attaques du chef caquiste sont le signe qu'il craint la popularité croissante du PCQ dans la grande région de Québec, une popularité qui pourrait se manifester dans l'urne le 3 octobre .
«Les masques sont en train de tomber», a-t-il lancé à son auditoire, en qualifiant le chef caquiste de «désespéré».
«J'accepterai pas qu'un premier ministre du Québec veuille disqualifier les gens», comme l'a fait M. Legault à son endroit, a-t-il dit, reprochant au premier ministre sortant d'avoir trop longtemps gouverné par décret, ce qui «lui a monté à la tête».
Il a dénoncé la dernière publicité de la CAQ diffusée vendredi, une «campagne de salissage», a-t-il dit, qui rappelait que le fait de payer ses taxes était un «devoir de citoyen».
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On a appris au cours des dernières semaines que M. Duhaime n'avait pas respecté les délais pendant des années pour payer plusieurs milliers de dollars de taxes foncières pour une de ses propriétés de Québec et qu'un huissier avait dû se rendre chez lui pour le forcer à payer ses taxes scolaires.
Il a répliqué vendredi soir en affirmant qu'un des ministres du gouvernement Legault, Pierre Fitzgibbon, avait été «blâmé quatre fois par la Commissaire à l'éthique».
M. Duhaime a dénoncé la «cascade de conneries» proférées par M. Legault, nommément au sujet du projet de troisième lien entre Québec et Lévis, un des principaux enjeux de la campagne.
Il a traité les membres du gouvernement Legault d'«amateurs» dans ce dossier, des gens qui «mentent comme ils respirent» dès qu'ils parlent de ce projet d'un troisième lien entre les deux rives.
Le chef conservateur a demandé à ses partisans de transformer l'espoir en victoire, le soir du 3 octobre, en allant voter pour le PCQ.
Avec Chauveau, en banlieue nord de Québec, où le chef se présente, et les deux circonscriptions de la Beauce, la circonscription de Lévis fait partie de celles où le Parti conservateur est populaire et espère faire une percée le 3 octobre, avec la circonscription voisine de Chutes-de-la-Chaudière. Lévis est actuellement représentée par la Coalition avenir Québec ( CAQ) et c'est l'ex-animateur de radio et ex-ministre péquiste Bernard Drainville qui tente de la conserver dans le giron caquiste.
Un autre rassemblement conservateur, la semaine dernière, avait permis de remplir à pleine capacité le hall du Centre Vidéotron à Québec. Quelque 3000 militants, gonflés à bloc, étaient venus entendre leur chef. Ce fut le plus important rassemblement partisan de la campagne électorale, tous partis confondus.