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En partageant en ligne les détails de leurs projets de vacances, les Canadiens «annoncent également le moment où [leur] résidence sera inoccupée.»
Il peut être tentant de publier une photo de soi se trouvant à l'aéroport, sur une piste de ski ou les pieds dans le sable. Or, ceux qui partagent leur bonheur et leur excitation d'être en vacances sur les réseaux sociaux, alors qu'ils se trouvent loin du bercail, seraient plus susceptibles d'être cambriolés.
Un sondage en ligne réalisé par la firme Léger pour le compte de l'assureur Allstate Canada révélait cette semaine que 45% des Canadiens actifs sur les réseaux sociaux prévoient y partager des détails de leurs vacances de la relâche. Un répondant sur trois a aussi affirmé annoncer ses projets de voyage avant même que ceux-ci aient lieu.
Sans surprise, les 18 à 34 ans représentent la plus grande proportion (46%) des personnes sondées qui publient du contenu avant ou pendant leur voyage sur les réseaux sociaux. Ceux qui ont des plans pour la semaine de relâche le font dans la même proportion, sans égard à leur âge.
L'enquête a été réalisée en ligne entre le 6 et le 9 janvier auprès de 1536 Canadiens de 18 ans et plus. Du nombre, 1190 se sont dits actifs sur les réseaux sociaux. Pour assurer un échantillon représentatif de la population, les résultats ont été pondérés en fonction du genre, de l'âge, de la langue maternelle, de la province, du niveau de scolarité et de la présence d'enfants dans le ménage.
Allstate rappelle qu'en partageant en ligne les détails de leurs projets de vacances, les Canadiens «annoncent également le moment où [leur] résidence sera inoccupée, ce qui pourrait exposer celle-ci à un risque accru de cambriolage».
«On a remarqué, lors de nos enquêtes dans des cas de cambriolage, que les gens annonçaient leur départ ou publiaient des photos ou des vidéos tout juste avant ou en temps réel pendant leur voyage, ce qui met à risque leur maison», explique Dominique Vaillancourt, directrice d'agence chez Allstate Canada.
De plus, «beaucoup de gens ne connaissent pas les protocoles de sécurité sur leurs applications, par exemple la géolocalisation des photos, qui mentionne où et quand elle a été prise», ajoute-t-elle.
C'est dans cette optique que la compagnie d'assurances a lancé cette semaine une campagne de sensibilisation pour «informer la population des risques liés au partage excessif d'informations au sujet de leurs vacances avec leurs amis et leur famille sur les réseaux sociaux».
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«C’est tentant de faire des [directs] pendant qu’on est à Punta Cana, mais rien n’empêche de les publier à votre retour, ou de vous assurer que les systèmes de sécurité de vos applications sont plus stricts afin de ne pas partager où vous êtes et quand», explique Mme Vaillancourt, qui encourage aussi les voyageurs à valider leur couverture avec leur assureur avant de partir.
La directrice leur suggère par ailleurs de revoir l'ensemble du contenu publié sur les réseaux sociaux afin d'effacer toute trace ou image qui permettrait à des individus mal intentionnés de découvrir leur adresse ou des indices qui révéleraient où se situe leur domicile.
«On ne s'en rend pas toujours compte, mais on laisse des traces, indique-t-elle. On indique la ville où on habite, le nom de notre rue ou on publie une photo de la devanture de notre maison.»
Mme Vaillancourt invite enfin ceux qui ont des plans à l'extérieur pour la relâche à aviser des proches et le voisinage afin qu'une certaine surveillance soit effectuée.
«Avoir quelqu'un qui va ramasser notre [courrier], qui va déneiger l’entrée et sortir le bac de recyclage, ça donne l'impression que la maison est occupée et ça permet aussi une surveillance des lieux», illustre-t-elle.