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De nombreuses lignes de piquetage se formeront ce jeudi en face des établissements de la Société des Alcools du Québec.
De nombreuses lignes de piquetage se formeront ce jeudi en face des établissements de la Société des Alcools du Québec (SAQ), puisque les milliers d'employés de la société d'État seront en grève.
C’est ce qu’a annoncé le syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ sur ses réseaux sociaux en matinée. «Nous vous invitons à être solidaires des travailleuses et des travailleurs de la SAQ ce jeudi 17 octobre en ne franchissant PAS le piquet de grève. Franchir un piquet de grève, c’est prendre position en faveur de l’employeur», peut-on lire.
Malgré la grève, une soixaintaine de succursales ont ouvert leurs portes jeudi. Voyez la liste complète en cliquant ici.
«Ça fait deux ans qu'on se fait dire, au sujet de chaque demande pouvant avoir une incidence financière, qu'on allait en discuter après avoir réglé les clauses normatives. Or, nous y voilà», a soutenu la présidente du syndicat, Lisa Courtemanche, dans un communiqué.
Voyez le compte-rendu de Jean-François Poudrier dans la vidéo liée à l'article.
«Sauf que l'employeur nous dépose son offre financière en posant comme condition qu'il faudrait accepter tous les reculs qu'il exige, tout en retirant chacune de nos demandes. Ça n'a juste pas de bon sens», a-t-elle plaidé.
En avril dernier, quelque 5000 syndiqués de la SAQ avaient fait une grève de deux jours pour accroître la pression sur l'employeur dans le cadre des négociations pour le renouvellement de leur convention collective, échue depuis le 31 mars 2023. Lors de ses journées de grève, on a pu observer un «un accès limité» aux succursales.
Selon le syndicat, le volet «normatif» des négociations a été réglé la semaine dernière. Cependant, le syndicat dit se sentir «floué» par les offres salariales et le cadre financier déposés mercredi dernier par l'employeur.
À son avis, le cadre financier forcerait les employés à accepter des reculs concernant la rémunération des heures supplémentaires et une diminution de la contribution de l’employeur à l’assurance maladie, entre autres.
Une deuxième rencontre est prévue vendredi entre les deux parties. L'employeur souhaite arriver rapidement à une entente avec le syndicat, fait-on savoir par communiqué.
L'employeur propose une augmentation salariale de 16,5 % sur six ans, a indiqué le syndicat. Selon ce qu'on lui a fait comprendre, pour obtenir toute bonification de ce côté, le syndicat devra retirer ses demandes et accepter les conditions de l'employeur.
Après avoir pris connaissance de la proposition, vendredi dernier, le comité exécutif du syndicat avait appelé les membres à se tenir prêts pour les prochaines étapes de la mobilisation.
Avec de l'information de La Presse canadienne