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Le mode actuel de scrutin - uninominal à un tour - pose problème pour plusieurs partis et pour plusieurs partisans et militants par rapport à la représentation à l'Assemblée nationale, et ce, depuis longtemps maintenant.
Le mode actuel de scrutin - uninominal à un tour - pose problème pour plusieurs partis et pour plusieurs partisans et militants par rapport à la représentation à l'Assemblée nationale, et ce, depuis longtemps maintenant.
Les plus récents résultats d’Élections Québec démontrent 90 candidats élus pour la CAQ lui octroyant environ 41% du vote populaire. Le PLQ compte 21 élus avec 14,4% du vote, QS a 11 élus avec 15,4% d’appui, le PQ obtient 3 élus avec 14,6% du vote populaire et le PCQ n’a aucun élu, mais obtient tout de même 13% d’appui.
En analysant les données, on peut donc remarquer que malgré un nombre de sièges substantiellement inférieur, en termes de nombre de votes, le PQ fait mieux que le PLQ, avec 599 678 votes contre 590 171 aux libéraux.
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Après avoir constaté les résultats finaux des élections générales provinciales, le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, a relancé l’idée de procéder à une réforme du mode de scrutin alors qu’il prononçait un discours devant ses partisans.
Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon revendique lui aussi une réforme du mode scrutin au Québec tout comme le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime.
Malheureusement, même si on obtient pratiquement le même nombre de votes que le PLQ, on se retrouve aujourd’hui avec 0 député versus 21 pour les libéraux.
— Eric Duhaime (@E_Duhaime) October 4, 2022
Aux dernières nouvelles, Dominique Anglade, cheffe du PLQ, s'est dite ouvert à un débat sur la question.
Reste à voir maintenant si le premier ministre du Québec, François Legault, entendra l’appel des chefs de parti et s’il mettra de l’avant une réforme.
Rappelons que la CAQ avait fait une promesse en ce sens lors de son élection en 2018, promesse qu'elle n'a pas tenue. Le gouvernement a bel et bien déposé un projet de loi qui incorporait un élément de proportionnalité régionale, mais a renoncé à le faire adopter.
Récemment, M. Legault avait affirmé que la réforme du mode de scrutin n'était vraiment pas la priorité des citoyens et qu'il ne sentait pas d'appétit des Québécois pour une telle réforme, «à part quelques personnes dans la bulle politique». Les propos avaient choqué notamment le Mouvement démocratie nouvelle (MDN).
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La semaine dernière, le chef du PQ avait abordé ce thème en point de presse alors qu’il était d’avis «que tout le monde a droit à une voix à l'Assemblée nationale.»
«Comme vous le savez, j'ai très peu en commun avec les conservateurs sur le plan des idées, mais je pense que si un parti obtient 15% dans les sondages, il mérite d'être entendu à l'Assemblée nationale, il mérite un espace. Sinon, ce n'est pas légitime. Même quand nous ne sommes pas d'accord, un parti qui représente la voix de plusieurs citoyens doit être entendu et obtenir son espace à l'Assemblée nationale», a-t-il alors affirmé lors du point de presse.
Lors de la campagne électorale, le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime, a aussi relancé le débat sur la réforme du mode de scrutin en soulignant : «C’est sûr que c’est un problème. Comment ça se fait qu’un parti qui va recueillir potentiellement un vote sur cinq au Québec ait zéro député à l’Assemblée nationale?», s’interroge-t-il.
En réponse aux questions des journalistes, M. Duhaime s’est presque engagé à une réforme du mode de scrutin, mais évite de le faire complètement. «Je vais essayer de faire le contraire des autres, c’est-à-dire, je ne le promettrai pas et je vais le faire, plutôt que de le promettre et de ne pas le faire», s’est exprimé le chef conservateur.
En avril dernier, le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS) ont dénoncé le refus de la Coalition avenir Québec (CAQ) d'honorer son engagement de réformer le mode de scrutin.
Le co-porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois avait alors dit : «On peut avoir 40 % des votes, ça nous donne 80 % des sièges à l'Assemblée nationale, puis ça nous donne 100 % du pouvoir. Est-ce que c'est normal? N'importe qui qui a une tête sur les épaules répond non.»