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Les rebelles houthis du Yémen ont revendiqué pour la première fois mardi des attaques de missiles et de drones visant Israël, rapprochant leur principal commanditaire, l'Iran, de la guerre en cours entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
Les rebelles houthis du Yémen ont revendiqué pour la première fois mardi des attaques de missiles et de drones visant Israël, rapprochant leur principal commanditaire, l'Iran, de la guerre en cours entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza et augmentant encore les risques d'une guerre régionale.
Les houthis étaient soupçonnés d’une attaque au début du mois visant Israël. Des missiles et des drones avaient été envoyés au-dessus de la voie de navigation cruciale de la mer Rouge, un assaut au cours duquel la marine américaine a abattu les projectiles.
Mardi, cependant, Israël a déclaré que ses propres avions de combat et son nouveau système de défense antimissile Arrow avaient abattu deux salves de tirs à quelques heures d'intervalle, alors qu'ils approchaient du port clé d'Eilat, sur la mer Rouge.
Voyez la ligne du temps du conflit israélo-palestinien, de 1917 à 2023 dans la vidéo liée à l'article.
Les houthis, qui contrôlent la capitale du Yémen, Sanaa, depuis 2014 dans le cadre de la guerre ruineuse dans ce pays, ont revendiqué trois attaques contre Israël dans une déclaration militaire ultérieure, sans préciser le calendrier des opérations ni si les salves de mardi représentaient une ou deux attaques.
Au-delà de l’attaque qui a vu les États-Unis abattre des missiles, une mystérieuse explosion a frappé jeudi la station balnéaire égyptienne de Taba, près de la frontière avec Israël. L'explosion, que les autorités égyptiennes n'ont pas expliquée, a fait six blessés.
«Nos forces armées ont lancé une grande quantité de missiles balistiques et un grand nombre de drones sur diverses cibles de l'ennemi israélien», a déclaré le porte-parole militaire des houthis, le général de brigade Yahya Saree, dans une déclaration télévisée.
«Les forces armées yéménites confirment que cette opération est la troisième opération de soutien à nos frères opprimés en Palestine et confirme que nous continuerons à mener des frappes plus qualitatives avec des missiles et des drones jusqu'à ce que l'agression israélienne cesse.»
Pour Israël, l'attaque de mardi marque une utilisation incroyablement rare au combat du système de défense antimissile «Arrow», qui intercepte des missiles balistiques à longue portée avec une ogive conçue pour détruire des cibles dans l'espace aérien, selon le Centre pour les études stratégiques et internationales, à Washington.
Les tirs de missiles ont déclenché une rare sirène d'alerte de raid aérien à Eilat, à environ 250 km au sud de Jérusalem, et les citoyens se sont précipités vers des abris.
Les houthis disposent d'une variante de leur missile balistique Burkan, calqué sur un type de missile iranien, censé pouvoir atteindre plus de 1000 kilomètres pour frapper près d'Eilat.
La déclaration des houthis a entraîné davantage l’Iran dans le conflit au Proche-Orient. Téhéran soutient depuis longtemps les houthis et le Hamas, ainsi que la milice chiite libanaise Hezbollah, qui continue d’échanger des tirs transfrontaliers meurtriers avec les Israéliens.
Les troupes américaines ont également été la cible d’attaques de drones contre des bases en Irak et en Syrie revendiquées par des milices alliées à l’Iran depuis le début de la guerre.