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Le FRAPRU et la CORPIQ s'inquiètent de l'importante hausse annoncée par l'administration Plante
Il n'y a pas que les propriétaires qui doivent s'inquiéter de la hausse de taxe foncière moyenne de 4,1% à la Ville de Montréal. Les locataires feront également les frais de cette mesure pour pallier à la hausse des dépenses liées à l'inflation.
Les hausses les plus salées sont situées dans les arrondissements d'Anjou, Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce et Mercier-Hochelaga-Maisonneuve avec des bonds de 5%, 5,4% et 5,7%. C'est une très mauvaise nouvelle pour les locataires selon le directeur des affaires publiques de la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) Marc-André Plante: «Plus particulièrement pour les locataires les plus vulnérables qui sont les plus fragiles dans le contexte inflationniste que nous vivons, ça va être très difficile dans les prochaines semaines et prochains mois.»
Les propriétaires ont l'habitude de refiler la hausse du compte de taxes à leurs locataires dans le renouvellement des prix du loyer. Ça pourrait être la hausse de trop pour des centaines de locataires dont 30% vivent dans un logement inabordable selon le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU.)
«Ce qu'on constate, c'est que les demandes de hausses de loyer dans les dernières années vont au-delà de ce qui serait permis, mais les locataires dans le contexte de rareté sont tellement désespérés que plusieurs ont peur de refuser les hausses même si elles sont abusives. Il faut mieux les protéger.» - Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU
Alors que 60 ménages montréalais sont toujours à la rue avec la crise du logement, les deux organismes s'entendent sur l'urgence de construire des logements sociaux.
L'administration Plante prévoit dépenser 480 millions de dollars pour des acquisitions de bâtiments afin de développer des logements abordables selon la CORPIQ. La majorité des sommes seront cependant dépensés après 2026 ce que dénonce le porte-parole de l'organisme.
«On sent que tout le monde est d'accord pour agir, mais les sommes d'argent ne suivent pas le même discours.» - Marc-André Plante, directeur des affaires publiques CORPIQ
Plus de 24 000 ménages à faible revenu attendent déjà leur place pour un appartement à prix modique avec un délai d'attente de plus de 5 ans ajoute le FRAPRU. Sa porte-parole, Véronique Laflamme, croit que le gouvernement Legault doit en faire plus pour financer la construction des logements sociaux, surtout en contexte d'inflation: «On va se ramasser avec des problèmes beaucoup plus graves. Il y a une explosion de l'itinérance visible et invisible en plus des gens qui vivent dans des situations de grande précarité. Il y a aussi les demandes d'aides alimentaires qui augmentent. Il faut vraiment agir. »