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Les ingénieurs du gouvernement du Québec seront en grève à partir du 22 avril.
Les ingénieurs du gouvernement du Québec seront en grève à partir du 22 avril. L'Association professionnelle des ingénieurs du Gouvernement du Québec (APIGQ) a transmis vendredi un avis de grève générale illimitée au Secrétariat du Conseil du trésor.
L'APIGQ estime que les ingénieurs qui pratiquent le génie civil au gouvernement provincial sont moins bien payés des professionnels de leur discipline au secteur privé, mais aussi par rapport aux autres ingénieurs civils du secteur public et des villes. Cela nuit à la rétention de l'expertise, estime le syndicat.
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Les ingénieurs du gouvernement accusent un retard de 32 à 34% par rapport à leurs confères travaillant ailleurs au public, mentionne le président de l'APIGQ, Marc-André Martin en se référant à l'étude d'un comité d'experts indépendants qui s'était penché sur la question de la rémunération à la suite du dernier conflit de travail.
Cet écart est en moyenne deux fois moindre pour l'ensemble des professionnels de la fonction publique provinciale en comparaison aux autres employeurs du domaine public.
«Il n'y a rien qui justifie qu'on soit deux fois plus en retard que les autres professionnels. On aimerait avoir un rattrapage de 14% pour nous remettre au moins aussi en retard que les autres», a soutenu M. Martin à La Presse canadienne.
La voie de passage du gouvernement pour régler le litige est d'inviter les ingénieurs à travailler davantage pour augmenter leur revenu, a évoqué le président de l'APGIQ.
«La majorité de mon monde peut déjà faire des heures supplémentaires et ils en font. (...) Ce n'est pas des augmentations de salaire, on les a travaillées», a affirmé M. Martin.
L'avis de grève fait suite à l'offre salariale déposée jeudi. L'APIGQ envisage malgré tout de poursuivre les négociations, ne souhaitant pas retarder le commencement des travaux dans le contexte actuel de relance économique.
Le déclenchement d'une grève pourrait «passablement entraver» la période de travaux au ministère des Transports, a souligné M. Martin.
Les négociations ont été entamées il y a plus de deux ans avant la fin de la convention collective, échue depuis le 31 mars 2020.
«Ça fait trois ans qu'on n'a pas eu d'augmentations de salaire. Dans le marché actuel, on trouve que c'est inconcevable, c'est inacceptable», a déploré le leader syndical.
Les discussions actuelles visent à conclure un contrat de travail dont la date d'échéance sera fixée pour 2023.