Passer au contenu principal
À voir:

Début du contenu principal.

International

Les Forces de soutien rapide font 30 victimes dans une ville du Darfour

Il s'agit de la dernière offensive meurtrière en date dans une zone qui abrite des centaines de milliers de personnes déplacées.

Des soldats arrivent au marché d'Allafah, dans une zone récemment reprise par l'armée soudanaise au groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide, dans le district d'Al Kalalah, au Soudan, le 27 mars 2025.
Des soldats arrivent au marché d'Allafah, dans une zone récemment reprise par l'armée soudanaise au groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide, dans le district d'Al Kalalah, au Soudan, le 27 mars 2025.

Source

Associated Press
Associated Press

Un groupe paramilitaire soudanais a attaqué une ville du Darfour occidental, tuant plus de 30 personnes, a déploré un groupe activiste. Il s'agit de la dernière offensive meurtrière en date dans une zone qui abrite des centaines de milliers de personnes déplacées.

Les Forces de soutien rapide (FSR) et les milices alliées ont lancé dimanche une offensive sur El-Fasher, capitale de la province du Darfour-Nord, affirment les Comités de résistance. Des dizaines d'autres personnes ont été blessées lors de l'attaque, a indiqué le groupe.

Les FSR ont renouvelé leur attaque lundi, bombardant des immeubles d'habitation et des marchés de la ville, a indiqué le groupe. Les FSR n'ont pas fait de commentaire dans l'immédiat. El-Fasher est sous le contrôle de l'armée qui combat les FSR depuis que le Soudan a sombré dans la guerre civile il y a plus de deux ans. Le conflit a causé plus de 24 000 morts selon les Nations Unies, bien que certains groupes affirment que ce chiffre soit probablement bien plus élevé.

Les FSR tentent de s'emparer d'El-Fasher depuis un an pour achever leur contrôle de la région du Darfour. Depuis, elles ont lancé de nombreuses attaques contre la ville et deux importants camps de déplacés en proie à la famine, situés à sa périphérie.

On estime aujourd'hui que la ville abrite plus d'un million de personnes, dont beaucoup ont été déplacées par la guerre et les précédents épisodes de violence au Darfour. Les FSR sont issues des célèbres milices Janjawid, mobilisées il y a deux décennies par le président de l'époque, Omar el-Béchir, contre les populations d'Afrique centrale ou d'Afrique de l'Est au Darfour. Les Janjawids ont été accusés de massacres, de viols et d'autres atrocités.

Les attaques contre El-Fasher se sont intensifiées ces derniers mois, les FSR ayant subi des revers sur le champ de bataille à Khartoum et dans d'autres zones urbaines de l'est et du centre du pays.

Les attaques de dimanche sont survenues moins d'une semaine après une attaque de deux jours menée par les FSR et leurs milices alliées contre la ville et les camps de Zamzam et d'Abou Shouk, qui a fait plus de 400 morts, selon les Nations Unies.

L'attaque de la semaine dernière a contraint jusqu'à 400 000 personnes à fuir le camp de Zamzam, le plus grand du Soudan, devenu inaccessible aux travailleurs humanitaires, a déclaré le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric.

Source

Associated Press
Associated Press