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Les chefs de parti devraient divulguer les noms de ceux qui les rencontrent pour faire du lobbying durant la campagne électorale.
Les chefs de parti devraient divulguer les noms de ceux qui les rencontrent pour faire du lobbying durant la campagne électorale.
C'est la position de la cheffe libérale Dominique Anglade, qui a dit mardi être prête à dévoiler la liste des personnes qui l'ont rencontrée en vue de faire du démarchage pendant la campagne électorale.
Les entreprises ou groupes d'intérêts qui rencontrent les élus sont tenus de le rapporter au commissaire au lobbying et un registre est tenu, concernant les mandats, les sommes impliquées et les personnes visées dans l'administration publique.
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Toutefois, en campagne électorale, la loi n'exige pas de déclaration au registre de lobbyistes pour les groupes d'intérêts, entreprises ou personnes qui rencontrent les chefs ou candidats en campagne afin de faire valoir des intérêts, projets, etc.
La firme d'affaires publiques L'Orange bleue a lancé un appel à un resserrement de la loi récemment.
En conférence de presse mardi dans une entreprise de Boucherville, Dominique Anglade a dit être favorable à ce que les dispositions de la loi soient étendues à la campagne électorale.
«Ça fait partie d'un enjeu de transparence et la population a le droit de le savoir», a dit Mme Anglade.
Il arrive fréquemment en campagne électorale qu'un chef de parti rencontre en privé un ou des chefs d'entreprise, des leaders syndicaux, des représentants de divers associations ou groupes d'intérêts.
À Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois a dit que la formation de gauche fournirait la liste «sans problème».
«Il n'y a pas beaucoup de lobbyistes qui nous courent après à Québec solidaire, répond-il échappant un rire. La liste ne sera pas très longue.»
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Il a indiqué, par la suite, qu'à sa connaissance, il n'avait pas eu d'échanges avec des lobbyistes depuis le début de la campagne. Après la mêlée de presse, Québec solidaire a précisé que deux associations avaient rencontré M. Nadeau-Dubois. Il s'agit de l'Union des producteurs agricoles (UPA) et du Centre d'amitié Eenou de Chibougamau, un centre multiservice autochtone.
«Alors que toute communication visée par la Loi avec un ministre, un député, un ministère ou un autre organisme du gouvernement doit être l'objet d'une déclaration au Registre, les partis politiques et leurs candidats ne sont pas considérés comme des titulaires d'une charge publique au sens de la Loi», avait déploré la firme L'Orange bleue.