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Le chef caquiste François Legault n'écarte rien, mais il dit ne pas avoir de plan pour rapatrier des pouvoirs fédéraux en immigration.
Le chef caquiste François n'écarte rien pour rapatrier des pouvoirs fédéraux en immigration, mais il dit ne pas avoir de plan.
En mêlée de presse samedi à Chibougamau, il a affirmé qu'il était ouvert sur les moyens, s'il forme de nouveau le gouvernement lundi.
Cela pourrait être un référendum sectoriel, une idée qu'il avait déjà lancée auparavant.
Actuellement, l'immigration est une compétence partagée entre Québec et Ottawa. Une consultation populaire consisterait à demander aux électeurs d'appuyer sa démarche visant à ce que le Québec contrôle davantage son immigration.
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«Ce n'est pas dans les plans, mais je suis ouvert. Donc, il n'y a pas de plan pour faire ça dans six mois. Être ouvert, ça veut dire que ce n'est pas exclu, mais il n'y a pas de plan, de séquence prévue.»
Le gouvernement caquiste veut contrôler le flux des travailleurs étrangers temporaires ainsi que la réunification familiale.
«Un référendum ne donnerait rien de plus», a répliqué la cheffe libérale Dominique Anglade, en mêlée de presse à Grande-Rivière. Le Québec pourrait très bien négocier, si ce n'était de l'attitude de M. Legault avec le fédéral, selon elle.
«Si on veut aller s'assoir avec le fédéral, on a tous les moyens de le faire.»
Ces hypothétiques référendums n'arriveront pas, rétorque le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon.
«Il faut juste dire non au fédéralisme de François Legault et à toutes les bébelles qu'il peut essayer de trouver pour ne pas nommer la seule solution, qui est l'indépendance du Québec.»
Si M. Legault veut s'aventurer sur cette voie, aussi bien multiplier les référendums, ironise le chef du PQ.
«Si on suivait sa logique, il faudrait prendre la liste des 21 refus d'Ottawa et tenir un référendum sur chacun d'entre eux.»
«Ce serait mieux de s'unir tous les partis ensemble (à l'Assemblée nationale) et parler d'une seule voix» pour réclamer ces pouvoirs, a plaidé le chef conservateur Éric Duhaime.
Pas plus tard que vendredi, le chef de la CAQ s'en remettait à Ottawa pour lui fournir les chiffres exacts concernant la catégorie de l'immigration temporaire présente au Québec.
Le nombre d'immigrants temporaires était évalué à 177 000 en juin par le ministre sortant de l'Immigration, Jean Boulet, mais ils seraient plutôt autour de 280 000, a révélé Radio-Canada.
«Cela relève du fédéral, c'est à lui à nous fournir les chiffres», avait dit M. Legault en évoquant la situation au chemin Roxham, en Montérégie, où des demandeurs d'asile entrent de façon irrégulière au Canada en provenance des États-Unis.
«On sait qu'il en rentre 25 000-30 000 par le chemin Roxham. Il faut être capable de dire: comment on fait pour avoir un meilleur contrôle.»
Il avait souligné que cela relevait du fédéral et qu'il allait avoir des discussions avec Ottawa sur ces immigrants temporaires.
À lire églement :
«Quand ce sera le temps d'en faire des immigrants permanents, il faut que le gouvernement du Québec ait son mot à dire.»
La catégorie de l'immigration temporaire comprend les étudiants étrangers, travailleurs étrangers temporaires, demandeurs d'asile, ainsi que leurs conjoints et enfants.
En matière d'immigration permanente, la CAQ veut maintenir un seuil d'au plus 50 000 nouveaux arrivants par an. Québec solidaire propose un seuil de 80 000 par an, le Parti libéral de 70 000, tandis que le Parti québécois prône 35 000.
En vertu d'une entente, le Québec contrôle le volume d'entrée de ses futurs résidents permanents, les immigrants économiques, ainsi que leur intégration et francisation.
Le fédéral s'occupe des réfugiés, de la réunification familiale et des enjeux liés à la citoyenneté.