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«Nous, ce qu’on veut, c’est parler de la réussite éducative des jeunes, d’égalité des chances.»
La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) demande un «vrai» plan pour l'éducation au gouvernement de la Coalition avenir Québec, alors qu'il reste toujours 5704 postes d'enseignants à combler à quelques jours de la rentrée scolaire.
«Du côté du gouvernement, on nous parle de tableau de bord, de chiffres, d’indicateurs», a lancé le président de la CSQ, Éric Gingras. «Nous, ce qu’on veut, c’est parler de la réussite éducative des jeunes, d’égalité des chances. On veut parler d’éducation, pour de vrai.»
Lors d’une conférence de presse lundi, les présidents de la CSQ, Éric Gingras, de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), Richard Bergevin, de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Éric Pronovost, et de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), Jacques Landry, ont affirmé qu'ils veulent que le gouvernement cesse de gérer le réseau d’éducation «à la petite semaine».
«Les enjeux bondissent comme du popcorn, et le gouvernement est constamment en réaction. Une idée, un projet pilote, un projet de loi, une directive; il y a toujours une réponse qui vient quand un problème fait les manchettes. Mais où est le plan? Savoir où on s’en va, c’est fondamental pour la confiance. L’égalité des chances est une promesse brisée de notre réseau, et c’est de là que tout doit partir», a soutenu M. Gingras.
La CSQ propose notamment au gouvernement d'organiser des rencontres avec les membres du milieu pour trouver des solutions à long terme pour contrer la pénurie de main d'oeuvre. D'ailleurs, d'autres syndicats et partis politiques ont soulevé leurs inquiétudes face à cet enjeu majeur.
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«L’éducation, c’est le socle de notre société», a lancé M. Gingras. «À la CSQ, nous avons une perspective 360 degrés du réseau. Alors, de concert avec nos fédérations, nous assumerons ce leadership pour mener cette grande réflexion, parce qu’il est plus que temps de le faire.»
Les syndicats affiliés à la CSQ demandent aussi que les actions pour contrer la violence soient abordées plus largement comme des enjeux de santé publique et d'y inclure certains défis comme les réseaux sociaux, l’utilisation des écrans et la santé mentale.
«Ce n’est certainement pas en créant une semaine nationale de prévention de la violence et du harcèlement, en faisant reposer la prévention essentiellement sur le dos du personnel, ni en ajoutant des formations qu’on arrivera à contrer la violence», a dit le président de la CSQ. «C’est plutôt en assumant un leadership pour amener la société au complet à s’atteler à la tâche. C’est un enjeu qui préoccupe nos membres au quotidien et pour lequel nous avons aussi adopté des orientations en congrès.»
Bien que les membres de la CSQ ont entériné leur nouvelle convention collective, les syndicats confirment continuer le combat pour de meilleures conditions de travail.
«Nous poursuivrons le travail pour alléger le quotidien des profs par d’autres voies que celles de la négociation. Il sera notamment question d’évaluation, de la composition de la classe, de même que de violence et d’incivilité. Les enseignants veulent être entendus, et nous porterons haut et fort leur message», a lancé Richard Bergevin, président de la FSE-CSQ.
«Malgré des avancées issues des dernières négociations, il reste plusieurs éléments sur lesquels le gouvernement doit agir rapidement», a lancé Éric Pronovost, président de la FPSS-CSQ.