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Un des signaleurs blessés par un automobiliste sur un chantier à Pointe-Aux-Trembles a succombé à ses blessures après les événements, a confirmé le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), mercredi.
Un des signaleurs blessés par un automobiliste sur un chantier à Pointe-aux-Trembles a succombé à ses blessures après les événements, a confirmé le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), mercredi.
L'homme de 39 ans, Maxime Béland, est décédé le 17 juillet, a indiqué le service des communications du SPVM.
Les policiers sont intervenus vers 22h20 le 12 juillet dernier sur un chantier situé à l’angle du boulevard Saint-Jean-Baptiste et Industriel, à la suite d’un appel pour un délit fuite. Un automobiliste a tenté de traverser un chantier de construction et a happé deux signaleurs, dont M. Béland. L’autre signaleur a subi des blessures mineures.
Un homme de 68 ans a été arrêté jeudi dernier en lien avec ces événements survenus sur le territoire montréalais.
Selon le corps policier, le suspect se serait présenté lui-même dans un poste du SPVM, où les autorités ont procédé à son arrestation. Après avoir été interrogé par des enquêteurs, l’homme a été libéré et ne fait face à aucune accusation pour le moment.
L’enquête se poursuit afin de déterminer les causes et les circonstances de l’événement, répétait le SPVM en matinée mercredi.
«On n’est pas des sacs de poubelle», lance le président de l’Association des travailleurs en signalisation routière du Québec (ATSRQ), Jean-François Dionne, rejoint au téléphone par Noovo Info.
M. Dionne se désole d’apprendre la mort de M. Béland, mais il espère que cet événement puisse apporter une «certaine protection» aux travailleurs sur les chantiers.
«C’est une tristesse pour la famille, c’est une tristesse pour l’industrie de la signalisation, exprime-t-il. C’est déplorable, aujourd’hui en 2023, des personnes qui ne prennent pas leur responsabilité.»
Le président ne s’explique pas le comportement du conducteur à la suite de l’accident. Ce dernier s’est livré aux policiers seulement samedi soir, alors que l’accident est survenu mercredi dernier.
Au total, en 2023, 161 signaleurs ont été frappés sur les routes du Québec, alors que le nombre de travailleurs accidentés s’élevait à 76, il y a cinq ans.
L’ATSRQ a rencontré la Ville de Montréal, lundi. M. Dionne estime que la métropole pourrait s’inspirer du système en Colombie-Britannique, où des signaleurs formés par les corps policiers remplacent les agents placés aux feux de circulation. Ces agents seraient donc libres d’assurer la sécurité autour des chantiers de construction.
Le président a également proposé une réduction de la circulation à contresens par l’aménagement de plus de détours.
Éric Laflamme, président de l’Association regroupant les installeurs et les signaleurs du Québec (ARISQ), déplorait la semaine dernière auprès de Noovo Info qu’il y avait eu deux événements impliquant des signaleurs happés en une semaine.
«Moi, j’ai peur tous les jours, depuis 30 ans. J’ai vu du monde tomber, être blessé, perdre ses jambes, mourir», commentait pour sa part Yves Picard, installateur routier. Selon lui, «la présence policière a toujours manqué.»
«On ne devrait pas avoir cette crainte chaque fois qu’on part travailler, se dire que c’est peut-être ma dernière journée aujourd’hui.»
Chaque année, le bilan s’alourdit sur les chantiers routiers. En 2022, la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) dénombrait huit décès et 814 blessés.
Avec de l'information de Julien Denis, d'Émeric Montminy et de Véronique Dubé pour Noovo Info