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La tendance sur six mois des mises en chantier d'habitations est demeurée stable en octobre.
La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) rapporte que le rythme des mises en chantier d’habitations en octobre a augmenté de 8 % par rapport à septembre à l’échelle du pays.
L’agence nationale de l’habitation a indiqué lundi que le nombre mensuel désaisonnalisé et annualisé de mises en chantier d’habitations s’est élevé à 240 761 unités en octobre, comparativement à 223 391 unités en septembre.
Cette augmentation est survenue alors que le nombre de mises en chantier d’habitations a grimpé de 6 % dans les centres urbains, pour atteindre 223 111 unités.
Dans le segment des logements collectifs, comme les appartements, les copropriétés et les maisons de ville, le nombre de mises en chantier s'est relevé de 7 % pour atteindre 175 705 unités, tandis que dans le segment des maisons individuelles, il y a eu une hausse de 1 %, pour s’établir à 47 406 unités.
Dans les régions rurales, le nombre mensuel désaisonnalisé et annualisé de mises en chantier a été estimé à 17 650 unités.
L’économiste en chef de la SCHL, Bob Dugan, a indiqué que les Prairies, le Québec et les provinces de l’Atlantique ont connu une activité plus élevée cette année, tandis que l’Ontario et la Colombie-Britannique ont enregistré des baisses.
«Malgré ces résultats, nous demeurons bien en deçà de ce qui est nécessaire pour rétablir l’abordabilité dans les centres urbains du Canada», a précisé M. Dugan dans un communiqué de presse publié lundi.
Le nombre réel de mises en chantier d’habitations entre janvier et octobre 2024 a augmenté de 12 % à Montréal par rapport à la même période l’année dernière, tandis qu’à Vancouver, il a diminué de 18 % après une année record en 2023.
À Toronto, les mises en chantier depuis le début de l’année ont régressé de 21 % par rapport à 2023.
La tendance sur six mois des mises en chantier d’habitations est demeurée stable en octobre, à 243 522.
Selon Rishi Sondhi, économiste chez TD, le niveau «sain» des mises en chantier en octobre «permet à la construction résidentielle de démarrer du bon pied en ce qui concerne la contribution à la croissance économique globale au quatrième trimestre».
Mais les perspectives de mises en chantier restent «faibles», a-t-il affirmé, même en tenant compte des gains d’octobre.
«Cela est en grande partie dû à la faiblesse démesurée attendue en Ontario, qui fera baisser les chiffres nationaux», a analysé M. Sondhi dans une note, ajoutant que les mises en chantier en Ontario au cours des 12 derniers mois sont tombées à des niveaux observés pour la dernière fois en 2020.
«L’activité de prévente reste extrêmement faible dans la région du Grand Toronto, ce qui laisse présager une poursuite de la même situation jusqu’en 2025. C’est le facteur clé qui sous-tend nos prévisions selon lesquelles les mises en chantier diminueront l’année prochaine, même si la construction résidentielle devrait mieux résister dans d’autres régions du pays.»