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Du kérosène provenant d'un réservoir rompu s'est déversé dans la mer du Nord.
Les responsables britanniques s'inquiétaient mardi d'éventuels dommages environnementaux et cherchaient des réponses un jour après qu'un cargo transportant un produit chimique toxique a heurté un pétrolier acheminant du kérosène pour l'armée américaine au large de l'est de l'Angleterre, déclenchant des incendies sur les deux navires.
Du kérosène provenant d'un réservoir rompu s'est déversé dans la mer du Nord après que le porte-conteneurs Solong, immatriculé au Portugal, a percuté lundi le pétrolier MV Stena Immaculate, battant pavillon américain.
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La collision a déclenché des explosions et des incendies qui ont brûlé pendant 24 heures. Des images filmées depuis un hélicoptère mardi matin ont montré que l'incendie semblait être éteint sur le pétrolier, qui avait une grande entaille sur son côté bâbord.
Le ministre du gouvernement britannique Matthew Pennycook a déclaré qu'il s'agissait d'une «situation évolutive et rapide». Il a affirmé que les mesures de la qualité de l'air étaient normales et que les garde-côtes «sont bien équipés pour contenir et disperser toute marée noire».
La collision a déclenché une opération de sauvetage majeure par des canots de sauvetage, des avions des garde-côtes et des navires commerciaux dans la mer du Nord brumeuse.
Les 37 membres d'équipage des deux navires, sauf un, ont été ramenés sur la terre ferme dans le port de Grimsby, à environ 240 kilomètres au nord de Londres, et l'un d'eux a été hospitalisé. Un membre d'équipage était porté disparu et les garde-côtes ont suspendu les recherches lundi soir.
Les enquêteurs britanniques sur les accidents maritimes ont commencé à rassembler des preuves sur les causes de la collision du Solong, en route de Grangemouth, en Écosse, vers Rotterdam, aux Pays-Bas, avec le pétrolier stationnaire, qui était ancré à environ 16 kilomètres des côtes anglaises.
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L'enquête sera menée par les États-Unis et le Portugal, les pays où les navires battent pavillon.
Le Stena Immaculate, long de 183 mètres, exerçait ses activités dans le cadre du programme de sécurité des pétroliers du gouvernement américain, un groupe de navires commerciaux qui peuvent être engagés pour transporter du carburant pour l'armée en cas de besoin. Son opérateur, la société de gestion maritime américaine Crowley, a déclaré qu'il transportait 220 000 barils de carburant Jet-A1 dans 16 réservoirs, dont au moins un était rompu.
La société ne savait pas quelle quantité de carburant a fui dans la mer.
La cargaison du Solong comprenait du cyanure de sodium, qui peut produire un gaz nocif lorsqu'il est combiné à l'eau, selon la publication industrielle Lloyd's List Intelligence. On ne sait pas s'il y a eu une fuite.
Greenpeace Royaume-Uni a déclaré qu'il était trop tôt pour évaluer l'étendue des dommages environnementaux causés par la collision, qui a eu lieu à proximité de zones de pêche très fréquentées et d'importantes colonies d'oiseaux de mer.
Les écologistes ont affirmé que le pétrole et les produits chimiques présentaient un risque pour la vie marine, notamment les baleines et les dauphins, ainsi que pour les oiseaux, notamment les macareux, les fous de Bassan et les guillemots qui vivent sur les falaises côtières.
Tom Webb, maître de conférences en écologie marine et conservation à l'Université de Sheffield, a souligné que la faune le long de cette partie de la côte «revêt une importance biologique, culturelle et économique immense».
«En plus de la richesse de la vie marine présente toute l'année, cette période de l'année est cruciale pour de nombreuses espèces migratrices», a-t-il ajouté.
Alex Lukyanov, qui modélise les marées noires à l'Université de Reading, a expliqué que l'impact environnemental dépendrait de plusieurs facteurs, notamment «la taille de la marée noire, les conditions météorologiques, les courants marins, les vagues, les régimes de vent et le type de pétrole impliqué».
«Cet incident particulier est inquiétant, car il semble impliquer du pétrole persistant, qui se désagrège lentement dans l'eau, a-t-il soutenu. Le bilan environnemental pourrait être lourd.»