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International

Le Québec «n'a pas de limite» au nombre de réfugiés ukrainiens qu'il peut recevoir

Une jeune femme et son frère sur le point de quitter l'Ukraine pour trouver refuge dans un pays voisin.
Une jeune femme et son frère sur le point de quitter l'Ukraine pour trouver refuge dans un pays voisin.
/ La Presse canadienne

Le ministre de l'Immigration, de la Francisation et de l'Intégration, Jean Boulet, a affirmé lundi à Montréal qu'il n'y a pas de limite au nombre de réfugiés ukrainiens que le Québec est prêt à accueillir, selon ses capacités.

M. Boulet était dans la métropole pour annoncer l’octroi de près de 5 millions $ à 14 organismes communautaires œuvrant à l’accueil, l’intégration et la francisation de nouveaux arrivants.

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«Pas de limite»

«On n'a pas d'estimation. J'en parlais avec M. Fraser. On n'a pas de limite. (...) On va respecter notre capacité d'accueil, mais pour l'instant, quand j'étais dans des organismes, même à Montréal la semaine passée, ils sont prêts. On les attend», a-t-il dit.

La mobilisation est en cours pour préparer cet accueil. Le ministre a expliqué que quelque 95 organismes sont sur un pied d'alerte et que le recrutement de personnes parlant l'ukrainien et le russe va bon train.

«On va les accueillir dans leur langue. On va leur donner les outils pour leur permettre de s'intégrer dans les meilleurs délais et on va surtout les recevoir en entrevue pour établir leurs besoins.»

Déjà, vendredi, M. Boulet avait annoncé un investissement de 5,7 millions $ qui iront à soutenir l'intégration de ces réfugiés. L'objectif est de faciliter l'obtention d'une carte d'assurance-maladie, d'un permis de conduire, l'inscription des enfants à l'école ou dans les garderies et ainsi de suite.

Des réfugiés qui seront traumatisés

Jean Boulet a fait savoir que le premier objectif sera d'aider ces réfugiés à s'adapter à leur nouvelle situation après avoir dû fuir la guerre qui ravage leur pays.

«Ce sont des personnes qui vont être affectées. Elles vivent la frayeur, elles vivent des circonstances qui sont particulièrement dramatiques. On voit, notamment par la voie des médias, les expériences humaines extrêmement traumatisantes pour plusieurs personnes. On va s'assurer de les accueillir convenablement, de manière digne et humaine», a plaidé le ministre.

Quant à l'annonce faite lundi dans l'Est de Montréal, l'aide provient du volet 2 du Programme d'appui aux collectivités (PAC) annoncé en octobre dernier.

Ce programme, qui s'adresse aux organismes à but non lucratif (OBNL) et aux coopératives qui oeuvrent dans le domaine de l'intégration des nouveaux arrivants, est doté d'une enveloppe d'un peu plus de 23 millions $, d'où sont tirés les quelque 5 millions $ annoncés lundi.

Le ministre expliqué que les projets des organismes visent non seulement l'intervention directe auprès des immigrants, mais aussi auprès des institutions chargées de les accueillir. Il a pris l'exemple d'un projet implanté dans 13 régions où «ils font de la formation interculturelle. (...) On informe et on forme. Qui? Le réseau de la santé, le réseau de l'éducation, le monde communautaire, les entreprises, les citoyens à la réalité des personnes immigrantes.»

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