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Le juge a également fixé un échéancier pour que les avocats de chacune des parties soumettent leurs arguments.
Le procès du magnat américain du hip-hop Sean «Diddy» Combs, accusé de trafic sexuel, devrait s'ouvrir le 5 mai 2025 à New York.
Combs a comparu jeudi devant le juge Arun Subramanian, en Cour fédérale à Manhattan. Après être entré dans la salle d'audience, il a serré dans ses bras chacun de ses avocats.
Le juge a également fixé un échéancier pour que les avocats de chacune des parties soumettent leurs arguments qui établiront les limites du procès.
Le juge Subramanian a été affecté à ce dossier après qu'un autre juge s'est récusé en raison de ses liens passés avec des avocats impliqués dans l'affaire.
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Combs, âgé de 54 ans, a plaidé non coupable des accusations portées contre lui le mois dernier. Il est notamment accusé de complot de racket et de trafic sexuel, sur la base d'allégations concernant des événements qui remontent à 2008.
Un acte d'accusation allègue que Combs aurait contraint et maltraité des femmes pendant des années, avec l'aide d'un réseau d'adjoints et d'employés, tout en réduisant les victimes au silence par le chantage et des actes violents, notamment l'enlèvement, l'incendie criminel et la violence physique.
Les avocats de Combs ont déposé mercredi soir des documents judiciaires accusant le département fédéral de la Sécurité intérieure d’avoir divulgué aux médias une vidéo de l'accusé frappant à grands coups de pied son ancienne protégée et sa petite amie, la chanteuse de R&B Cassie, dans le couloir d’un hôtel en 2016.
Les avocats ont affirmé que la vidéo diffusée par CNN en mai dernier et d’autres fuites gouvernementales présumées «ont conduit à une publicité hautement préjudiciable avant le procès qui ne peut que contaminer le jury et priver M. Combs de son droit à un procès juste et équitable».
Après la diffusion de la vidéo, Combs a publié une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle il s’excusait, déclarant: «j’étais dégoûté quand je l’ai fait» et «je suis dégoûté aujourd'hui».
Les procureurs fédéraux ont répondu aux allégations des avocats de la défense en expliquant au juge, dans une lettre, que le gouvernement n’était pas en possession de cette vidéo avant sa diffusion sur CNN.
Les avocats de Combs tentent en vain d’obtenir la libération sous caution du fondateur de l'étiquette «Bad Boy Records» depuis son arrestation le 16 septembre. Deux juges ont conclu que Combs représenterait un danger pour la société s’il était libéré.
Lors d’une audience il y a trois semaines, un juge a rejeté sa remise en liberté sous une caution de 50 millions $ US, prévoyant sa détention à domicile et une surveillance électronique. Le juge a conclu que Combs risquait d'influencer les témoins et d'entraver l’enquête toujours en cours.
En appel mardi, les avocats de Combs ont plaidé devant un comité de trois juges que la caution proposée, 50 millions $, «le dissuaderait certainement de représenter un danger pour quiconque ou de contacter des témoins». Ils ont notamment soutenu que le juge de première instance s'était rangé à «la rhétorique exagérée du gouvernement».