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Le modèle d'immigration du PQ mise notamment sur la maîtrise de la langue à l’entrée, les seuils, la régionalisation, l’augmentation des ressources en matière d’intégration et l’immigration temporaire.
Le Parti québécois propose de mettre de l'avant un modèle d'immigration en cinq axes advenant son élection le 3 octobre prochain.
En conférence de presse lundi, le chef Paul St-Pierre Plamondon a indiqué que son modèle d'immigration misait notamment sur la maîtrise de la langue à l’entrée, les seuils, la régionalisation, l’augmentation des ressources en matière d’intégration et l’immigration temporaire.
«Un gouvernement du Parti Québécois travaillera pour que notre modèle d’immigration soit davantage en phase avec notre capacité d’intégration en français des néo-Québécois», a-t-il déclaré.
Le PQ souhaite donc revenir à des seuils «qui exerceront une pression linguistique moins importante», comme c’était le cas dans les années 1990 – soit à environ 35 000 nouveaux arrivants par année.
«L’augmentation des seuils d’immigration nous a été présentée comme une solution à la pénurie de main-d’œuvre. Or, de nombreuses études démontrent que c’est totalement faux. Nous, notre premier critère, c’est réellement notre capacité d’accueil en français. Dans cette optique, le Parti Québécois s’engage à diminuer les seuils d’immigration en fonction de cette capacité», affirme M. St-Pierre Plamondon.
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S'il est élu au pouvoir, le Parti québécois exigera aussi que 100 % des immigrants économiques aient une connaissance du français avant leur arrivée en plus de cibler la régionalisation de 50 % des nouveaux arrivants, avec une «voie rapide» pour celles et ceux qui s’engagent à s’installer en région et des incitatifs pour qu’ils y demeurent.
Le chef du PQ s'engage également à augmenter de 50 % les budgets en matière d’intégration. Ces budgets passeraient donc de 120 M$ à 180 M$ par année.
Questionné à savoir s'il garderait le test des valeurs québécoises implanté par la CAQ, M. St-Pierre Plamondon ne s'est pas avancé sur sa position, mais il a dit ne pas être «impressionné» et «fan» de ce processus d'évaluation en ligne.
M.Saint-Pierre Plamondon affirme finalement que son parti plafonnera le nombre de places disponibles pour les étudiants étrangers qui ne maîtrisent pas le français afin qu’il corresponde au poids des étudiants fréquentant les institutions anglophones, soit à environ 20 % du total. L'objectif est de «redonner une chance au français comme langue commune sur l'île de Montréal autour des universités McGill et Concordia», a soutenu le leader souverainiste.
«Nous voulons mettre un plafond d’environ 20 %. Actuellement, la quasi-totalité des demandes provenant d’étudiants francophones sont refusées par le fédéral, alors qu’à l’inverse, la quasi-totalité des demandes provenant d’étudiants anglophones sont acceptées. Cette situation discriminatoire nuit bien sûr au français», a fait valoir le chef.
Pour «PSPP», le déclin du français est une «situation critique», comme il le mentionnait en début de campagne. Pour contrer cette situation, il compte réformer la loi 101 dans les 100 premiers jours — s'il est élu, pour protéger le français au Québec. Il souhaite notamment l'appliquer dans les cégeps et imposer une immigration principalement francophone.
Dans d'autres sphères, l’unilinguisme de certains patrons dans les grandes sociétés québécoises s’est invité dans la campagne électorale. Gabriel Nadeau-Dubois, de Québec solidaire, a critiqué «l’arrogance des big boss» tandis que St-Pierre Plamondon y voit la démonstration de la nécessité de faire l’indépendance.
De son côté, Éric Duhaime espère séduire l'électorat anglophone du Québec en vue du scrutin du 3 octobre. Le chef conservateur n'hésite pas à mener campagne dans des circonscriptions habituellement acquises au Parti libéral du Québec, perçu comme un protecteur des droits linguistiques des anglophones.
Même s'il se décrit lui-même comme «un nationaliste», M. Duhaime dit avoir une vision «inclusive» de l'identité québécoise. Selon lui, les Anglo-Québécois sont des alliés dans la protection du français. Ils ne représentent pas une menace.
Statistique Canada publiait le mois dernier sa plus récente analyse du recensement sur les langues. Le document dévoile que 6,6 millions de personnes pouvaient soutenir une conversation en français et en anglais en 2021 au pays. L'analyse dévoile également que le poids de l'anglais a continué de s'accroître au Canada et au Québec entre 2016 et 2021, la proportion de personnes dont la première langue parlée est le français ayant ainsi poursuivi son déclin.
Statistique Canada rapporte que le pourcentage de Québécois parlant le français à la maison est passé de 79% à 77,5% depuis le précédent recensement de 2016.
Avec de l'information de La Presse canadienne