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La formation politique accorderait aussi un statut particulier aux régions de l'Abitibi-Témiscamingue et dans le Nord-du-Québec en raison des difficultés en matière de main-d'œuvre.
Le Parti québécois (PQ) s'engage à augmenter de 500 M$ par année le financement des CLSC pour qu'ils agissent en «véritables portes d'entrée» du réseau de la santé, particulièrement en milieu rural.
Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon veut une première ligne `forte' en mettant à contribution tous les professionnels de la santé, sans tout faire reposer sur l'acte du médecin.
«Sous la CAQ, le modèle de CLSC a été mis à mal», a-t-il lancé en point de presse, dimanche matin, à Rouyn-Noranda, en Abitibi-Témiscamingue.
Des milieux ruraux de la région ont été incapables de maintenir des services de leurs CLSC, a relaté M. St-Pierre Plamondon.
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Ce statut spécial donnerait plus d'argent pour instaurer des primes «particulières» et des incitatifs pour la rétention du personnel, ainsi qu'une approche différente de négociation des conventions collectives en fonction de la réalité de ces régions, a détaillé le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon, à Rouyn-Noranda, dimanche.
«On ferme ou on ferme partiellement les CLSC pour ensuite introduire le privé comme une solution», a soutenu le leader souverainiste qui reproche au gouvernement caquiste un recours amplifié des agences privées.
À ses côtés, son candidat dans Rouyn-Noranda-Témiscamingue, Jean-François Vachon, a plaidé que les CLSC sont des points de rassemblement dans les communautés rurales où les infirmières jouent un rôle important auprès des enfants à l'école ou des aînés avec des soins à domicile.
«C'est vraiment ce qu'on a besoin, des services dans les milieux ruraux. Ça va aider les personnes aînées à éviter à faire 30 km pour une prise de sang à Rouyn-Noranda. Ça a l'air de rien, mais c'est loin. Personne à Montréal n'accepterait de faire 30 km», a-t-il témoigné.
L'investissement supplémentaire qu'entend remettre le PQ, s'il est porté au pouvoir, servira à donner aux CLSC plus d'autonomie et de ressources.
La formation politique s'engage aussi à accorder un statut particulier aux régions de l'Abitibi-Témiscamingue et dans le Nord-du-Québec en matière de santé. Des endroits qui ont connu des ruptures de service en raison d'un manque de personnel.
L'hôpital de La Sarre, dans Abitibi-Ouest, a déjà été forcé de fermer son service d'obstétrique, a rappelé la candidate péquiste dans Ungava, Christine Moore.
«On disait à des femmes: il faut aller accoucher à une heure et demi de chez soi. Et j'en suis une qui a dû partir en pleine tempête de neige au mois d'avril pour aller accoucher à Rouyn-Noranda», a dit Mme Moore, une infirmière clinicienne qui a collaboré au plan santé du PQ.
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Le statut spécial, réclamé par plusieurs, donnerait plus d'argent pour instaurer des primes de fin de semaine ou d'éloignement, par exemple, des incitatifs pour la rétention du personnel, ainsi qu'une approche différente de négociation des conventions collectives en fonction de la réalité de ces régions, a détaillé M. St-Pierre Plamondon.
Il a par le fait même réitéré ses engagements pour favoriser la rétention de main-d'œuvre dans l'ensemble du réseau de la santé: abolir le temps supplémentaire obligatoire, l'adoption d'une loi définissant des ratios en soins/patients sécuritaires, le déploiement d'une campagne de promotion des métiers de la santé en vue de rehausser les cohortes dans les établissements d'enseignement et la valorisation de l'expertise infirmière.
Le chef péquiste veut aussi cesser le recours aux agences de placement privées afin de réinvestir ces sommes, qui ont atteint un milliard de dollars, dans le réseau public.