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Des voix s'élèvent pour dénoncer la quasi-absence d'engagements en éducation depuis le début de la campagne électorale. Le chef du Parti québécois (PQ) se défend d'y donner peu de place et promet de revenir sur cet enjeu après le premier débat.
Des voix s'élèvent pour dénoncer la quasi-absence d'engagements en éducation depuis le début de la campagne électorale. Le chef du Parti québécois (PQ) se défend d'y donner peu de place et promet de revenir sur cet enjeu après le premier débat.
Les premiers jours de la tournée péquiste ont été dédiés à l'indépendance, la langue française et l'environnement.
«Ce sont les trois sujets où, je trouve, il y a le plus de distinctions entre la CAQ comme gouvernement au cours des quatre dernières années, et ce que nous on propose», a soutenu Paul St-Pierre Plamondon, lundi matin, en point de presse.
Le leader du PQ était en visite sur une ferme laitière à Sainte-Gertrude-Manneville, à plus de 80 km au nord de Rouyn-Noranda, en Abitibi-Témiscamingue, pour une annonce en matière d'agriculture.
M. St-Pierre Plamondon a présenté un premier engagement en éducation, à la fin de la deuxième semaine de la campagne, vendredi dernier. Il s'est engagé à bonifier de 575 millions $ par année les investissements pour la rénovation des écoles vétustes et d'accélérer les travaux.
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Le même jour, des représentants de directions d'écoles et des parents faisaient une sortie publique pour dénoncer le peu de cas que les partis politiques font de l'éducation, dans le cadre de la présente campagne électorale.
Les problèmes sont pourtant nombreux, ont-ils dit: pénurie dans plusieurs catégories de personnel, manque de vision d'ensemble, annonces à la pièce, délais dans les rénovations d'écoles.
Le candidat dans Camille-Laurin a assuré que le thème de l'éducation sera de nouveau abordé par sa formation politique, à la suite du Face-à-Face prévu jeudi sur les ondes de TVA.
«Sur l'éducation, on a une posture en faveur du public. Un peu comme sur l'agriculture, il va y avoir des similarités entre ce que les partis proposent et il va y avoir des nuances sur la place du privé, du public, des budgets qu'on va accorder. Nous, on va y revenir. On ne peut pas dire que dans notre plan de campagne il y a peu d'espace pour l'éducation», a-t-il dit.
Le chef péquiste a présenté une seconde fois, lundi, les grandes lignes de ses engagements en agriculture pour atteindre l'indépendance alimentaire. Ceux-ci avaient été évoqués devant les membres de l'Union des producteurs agricoles (UPA) la semaine dernière.
La formation souverainiste s'engage notamment à réformer la Loi sur la protection du territoire agricole afin d'empêcher, autant que possible, le dézonage et de limiter la superficie que pourrait détenir un non-agriculteur.
Il a aussi mentionné qu'un gouvernement péquiste instaurerait des pénalités «sévères» aux spéculateurs qui n'exploitent pas les terres.
«Ce sera proportionnel aux profits astronomiques qui sont faits sur le dos de nos agriculteurs, et ce sera suffisant pour décourager ce comportement», a précisé M. St-Pierre Plamondon.
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Dans le but de favoriser l'achat local, le PQ souhaite qu'un minimum de 70 % de toute la nourriture servie dans les organismes publics et parapublics, comme les hôpitaux et les écoles, soit le produit de l'agriculture québécoise.
Cette mesure s'inscrit aussi dans un objectif environnemental pour encourager une économie circulaire de proximité en vue de réduire les émissions de GES, a indiqué M. St-Pierre Plamondon.
Le chef péquiste veut aussi développer avec l'UPA des programmes de soutien aux agriculteurs sur le plan de la santé mentale.
«La difficulté, c'est d'être tout seul avec d'énormes responsabilités et quand la ferme a des défis, mais qu'on est tout seul à apprendre toute la pression et à travailler des heures colossales, c'est là que ça peut devenir compliqué», a-t-il fait part.
M. St-Pierre Plamondon a également évoqué l'idée de mettre en place des programmes d'aide financière et des incitatifs fiscaux pour encourager la relève et le transfert des fermes d'une génération à l'autre.