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Le ministre du Numérique tente de se «défiler» dans le «fiasco» de la SAAQ, estime l'opposition officielle.
Le ministre du Numérique, Éric Caire, qui tente de se «défiler» dans le «fiasco» à la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ), doit venir s'expliquer en commission parlementaire, estime l'opposition officielle.
La députée libérale de Mont-Royal–Outremont, Michelle Setlakwe, a fait parvenir, jeudi, une demande de mandat d'initiative à la Commission des finances publiques.
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Elle indique vouloir «obtenir les constats» des acteurs impliqués dans le cafouillage numérique à la SAAQ «dans une perspective de tirer des leçons afin d'éviter un nouvel échec du gouvernement caquiste».
En plus du ministre du Numérique, l'opposition libérale veut entendre le sous-ministre de la Cybersécurité et du Numérique, Pierre E. Rodrigue, ainsi que le président-directeur général de la SAAQ, Denis Marsolais.
Elle ne fait aucune mention de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, mais ajoute dans sa demande qu'on pourrait entendre d'autres personnes «susceptible d'apporter un éclairage pertinent».
La SAAQ a lancé le 20 février dernier une nouvelle plateforme numérique, SAAQclic, qui connaît plusieurs ratés, ce qui force des clients à faire la file pendant de longues heures aux différents points de services.
À VOIR | «Il faut tirer des leçons» des cafouillages à la SAAQ, dit Geneviève Guilbault
Le premier ministre François Legault a déploré la situation, avant que la ministre Guilbault ne soit forcée d'écourter son voyage en Europe pour venir gérer la crise. Elle a laissé entendre que M. Caire était responsable.
Mercredi, Éric Caire est sorti de son mutisme. En entrevue à Radio-Canada, il a exonéré son ministère de toute responsabilité dans ce dossier. «Le ministère n'est pas impliqué dans SAAQclic», a-t-il déclaré.
Pourtant, il est indiqué en toutes lettres dans son mandat qu'il doit soutenir les organismes publics dans leur transformation numérique, souligne en entrevue le chef intérimaire du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay.
Il rappelle que M. Caire a affirmé avoir rencontré la SAAQ en novembre dernier.
«Il n'a visiblement pas fait sa job en novembre 2022. Il a regardé la présentation probablement en papier glacé couleur de la SAAQ, tout était au vert, ça va bien, passez go, réclamez 200 $, bon déploiement!»
«À quoi il sert Éric Caire? Pourquoi on le paye comme ministre responsable du numérique? Qu'il aille relire sa mission. On le paye pour que justement, il pose toutes les questions», a insisté M. Tanguay.
«Il est responsable du numérique!» a-t-il ajouté.
Selon M. Tanguay, le gouvernement caquiste est constitué de ministres «pour qui c'est jamais de leur faute, ils ne sont jamais responsables de quoi que ce soit, et en bout de piste, ce sont les citoyens qui n'ont pas le service».
De son côté, le porte-parole de Québec solidaire en transports, Étienne Grandmont, a tenu à rappeler que la Coalition avenir Québec est aux commandes depuis 2018.
«Pendant tout ce temps, les ministres caquistes n'ont jamais jugé bon de se mettre le nez dans la plus grosse opération de transition numérique de leur gouvernement», s'est-il étonné sur Twitter.
Après 4 ans, la récréation est terminée. C’est l’heure des résultats et de l’imputabilité pour la CAQ.
— Etienne Grandmont (@e_grandmont) March 9, 2023
Ces deux poids lourds du conseil des ministres doivent expliquer comment on en est arrivé à ce magistral fiasco. 4/4#assnat
«Quel mauvais théâtre! Personne n'est dupe. Et ce sont les tous les Québécois qui paient pour l'incurie gouvernementale», a également gazouillé Joël Arseneau, du Parti québécois.