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Le Parti libéral Québec (PLQ) s'engage, s'il est élu le 3 octobre prochain, à effectuer une révision des programmes de la Financière agricole afin d'aider les jeunes agriculteurs à faire face aux changements climatiques.
Plusieurs partis ont tiré à boulets rouges sur le plan fiscal de Québec solidaire, qui selon eux nuira aux agriculteurs québécois.
La formation de gauche a annoncé mardi qu’elle imposerait un impôt supplémentaire pour les citoyens qui ont un actif net de 1 à 10 millions $, ainsi qu’un impôt sur les successions de plus d’un million de dollars.
Le co-porte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois, a tenu à apporter jeudi une précision sur sa proposition, affirmant «que les terres agricoles seraient exemptées de son impôt sur les actifs de plus de 1 million $, mais pas la machinerie agricole.»
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Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, a mentionné avoir «senti une certaine inquiétude avec les taxes orange qui s’appliquent à tous ceux qui ont un actif de plus d’un million $. On le sait que les terres agricoles coûtent très cher, donc il y a beaucoup d’inquiétude».
«Moi, quand je regarde ce plan-là, je ne suis pas sûr qu’ils ont consulté grand monde du monde agricole», a ajouté le ministre de l’Agriculture sortant, André Lamontagne.
Plus tôt dans la journée, la cheffe libérale Dominique Anglade avait également reproché à QS de s’attaquer à la relève agricole.
De passage à Saint-Jacques-le-Mineur, en Montérégie, elle a fait remarquer que la moissonneuse-batteuse garée juste derrière elle valait un million de dollars. Les terres et la machinerie d’un exploitant agricole dépassent ainsi facilement le million de dollars, et pourtant les agriculteurs mènent une existence difficile, selon elle.
«Ces personnes ont travaillé toute leur vie pour céder quelque chose à leurs enfants, a-t-elle plaidé. Quand les parents ont travaillé toute leur vie et ont décidé de transférer leur patrimoine, ne serait-ce qu’une maison, à leurs enfants, non, je ne pense pas qu’on devrait aller les imposer.»
À ses côtés, son candidat dans Huntingdon, Jean-Claude Poissant, lui-même agriculteur, a renchéri.
«Faut regarder l’ensemble de l’entreprise: il y a eu des sacrifices de génération en génération. Avant de dire qu’une personne est riche, il faut penser au passé d’une entreprise.»
De son côté, le Parti québécois a accusé QS de mettre de l’avant une proposition «contreproductive».
«Ça va à mon avis causer plus de problèmes que ça va apporter de solutions», a déclaré le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon à Carleton-sur-Mer.
«Ça va devenir plus logique de vendre à des firmes d’investissement étrangères que de donner en héritage la terre agricole.»
Mercredi et jeudi, tous les chefs de partis doivent rencontrer les dirigeants de l’Union des producteurs agricoles (UPA), comme le veut la tradition en campagne électorale.