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Un gouvernement libéral investirait à terme 450 millions $ par année dans un programme public de psychothérapie qui permettrait d'obtenir annuellement 15 séances gratuites.
Un gouvernement libéral investirait à terme 450 millions $ par année dans un programme public de psychothérapie qui permettrait d'obtenir annuellement 15 séances gratuites.
La cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, a présenté cet engagement dimanche, lors d'une conférence de presse à Shawinigan.
C'est que la pandémie de COVID-19 a fait exploser les problèmes de santé mentale: environ 20 000 personnes sont encore en attente de soins, a souligné celle pour qui le sujet revêt un caractère personnel.
«Ma mère, quand j'étais jeune, a souffert d'enjeux de santé mentale. […] Parfois je […] me disais: ''Si je ne prépare pas le lunch pour ma sœur et moi, […] on ne mangera pas ce midi''», a relaté Mme Anglade.
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«C'est l'histoire de milliers de Québécois, a-t-elle affirmé. La santé mentale a autant d'importance que la santé physique. Il n'est pas normal de ne pas pouvoir avoir accès à des soins universels de psychothérapie.»
Concrètement, sous un gouvernement Anglade, une personne pourra utiliser sa carte d'assurance-maladie pour se procurer des soins en psychothérapie partout au Québec. Les services obtenus au privé seraient remboursés.
Samedi, Mme Anglade avait réitéré son intention d'agir en santé mentale au colloque de Force jeunesse, qui se tenait à HEC Montréal et auquel tous les chefs de partis étaient conviés.
L'organisation Force jeunesse disait avoir calculé que l'absence de soins universels en santé mentale coûtait à la société 18 milliards $. «Il faut mettre des sous, […] recruter davantage», avait acquiescé Mme Anglade.
DOSSIER | ÉLECTIONS 2022
Le plan libéral prévoit notamment d'offrir des incitatifs pour ramener les travailleurs expérimentés sur le marché du travail, attirer de nouveaux arrivants et accélérer la reconnaissance des diplômes.
Mme Anglade est toutefois restée évasive sur les cibles de recrutement à atteindre en psychothérapie.
À titre comparatif, Québec solidaire a rappelé dimanche son intention d'amener 900 psychologues dans le réseau public en bonifiant leurs salaires et en rehaussant leur autonomie professionnelle.
Le parti souhaite aussi embaucher 1000 professionnels (travailleuses sociales, psychoéducateurs, sexologues, etc.) pouvant fournir des services de psychothérapie dans le réseau public.
Par ailleurs, Mme Anglade a encore dû défendre l'organisation au Parti libéral, suite au désistement du candidat annoncé dans Joliette, le jour même de la fin de la période légale des mises en candidature.
Malek Arab s'est retiré «pour des raisons personnelles», a indiqué le parti dans un communiqué. Mme Anglade n'a pas voulu non plus s'étendre sur le sujet en point de presse.
Elle a annoncé que Diana Mélissa Crispin, une technologue en médecine nucléaire, remplacera M. Arab.
«M. Arab ne sera pas candidat dans Joliette. Ce sera Mme Crispin. Je suis très contente que Mme Crispin se joigne à nous, une personne dans le domaine de la santé en plus», s'est-elle limitée à dire.
«Je ne fais pas de la politique parce que c'est facile, je fais de la politique parce que j'y crois», a plus tard ajouté la cheffe libérale.
Mme Anglade a du même coup annoncé que son parti contestera la décision du Directeur général des élections du Québec (DGEQ), qui, samedi, a rejeté la candidature libérale dans Matane-Matapédia.
Il s'agirait d'une banale erreur sur le formulaire, a-t-on indiqué dans le clan libéral. Les libéraux présentent donc, pour l'instant, une équipe incomplète en vue du scrutin du 3 octobre, avec 124 candidats sur 125.
«Ce n'est pas une bonne nouvelle pour la démocratie dans ma circonscription. Les électeurs et électrices du Parti libéral du Québec devraient avoir une candidature», a gazouillé Pascal Bérubé.