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Pour le député libéral de Nelligan, il est temps que le Québec imite l'ensemble des autres provinces canadiennes.
Le Parti libéral du Québec (PLQ) est revenu en force à l'Assemblée nationale, mardi, présentant un projet de loi visant à abaisser la limite du taux d'alcool permis au volant.
Présenté par le porte-parole de l'opposition officielle en matière de transports et de mobilité durable, Monsef Derraji, ce projet de loi a pour but de fixer la limite à 0,05mg/100ml dans le sang.
À l'heure actuelle, au Canada, une alcoolémie à 0,08 constitue une infraction criminelle. Or, toutes les provinces canadiennes, à l'exception du Québec, imposent des sanctions administratives dès 0,05.
Pour le député libéral de Nelligan, il est temps que le Québec imite l'ensemble des autres provinces canadiennes et entende les recommandations de nombreux experts, dont l'Institut national de Santé publique, le bureau du Coroner et CAA-Québec. En abaissant la limite d'alcool au volant, cela permettrait d'imposer davantage de sanctions aux conducteurs, comme la suspension du permis de conduire pendant quelques jours.
«L'alcool au volant brise des vies et sème la mort, la tristesse et la tragédie dans son sillage. En matière de sécurité, lorsqu'on parle de sauver des vies, il faut faire ce qui est nécessaire, pas uniquement ce qui est populaire. Avec les études, les recommandations et les cris du cœur de familles endeuillées, la CAQ ne peut pas faire la sourde oreille et, conséquemment, faire passer le Québec pour un cancre en matière de sécurité routière», a fait savoir M. Derraji par communiqué.
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Si la CAQ continue de refuser ce type de propositions, il s'agirait d'un manque de courage «flagrant» de la part du gouvernement Legault, a déploré M. Derraji.
Rappelons qu'en février dernier, les députés caquistes ont voté en bloc contre une motion libérale similaire, alors que le Québec solidaire et le Parti québécois avaient voté en faveur.
D'ailleurs la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, avait plaidé que le Québec était parmi les juridictions les plus sévères au Canada en matière de conduite avec les facultés affaiblies.
«On a le programme de réhabilitation le plus long, le plus encadrant, le programme d'antidémarreur obligatoire le plus sévère, les saisies de véhicules les plus sévères, la tolérance zéro pour les nouveaux conducteurs», avait-elle énuméré.
Avec les informations de La Presse canadienne