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«Oui, on va appuyer ce budget», a répondu sans hésiter le chef néo-démocrate Jagmeet Singh lors d'une mêlée de presse dans le foyer de la Chambre des communes.
Le gouvernement Trudeau a rempli l'engagement pris avec le Nouveau Parti démocratique (NPD) qui confirme que ses troupes voteront en faveur du budget de la ministre des Finances, Chrystia Freeland, permettant ainsi aux libéraux minoritaires de se maintenir au pouvoir.
«Oui, on va appuyer ce budget», a répondu sans hésiter le chef néo-démocrate Jagmeet Singh lors d'une mêlée de presse dans le foyer de la Chambre des communes. «On est fier des victoires qu'on a obtenues, a-t-il poursuivi. On est fier du fait que les soins dentaires sont là. On est fier du fait qu'on a forcé ce gouvernement à mettre plus d'argent dans la poche des gens.»
L'entente «de soutien et de confiance» conclue il y a un an précisait en effet que les libéraux devaient lancer cette année un nouveau programme de soins dentaires pour les mineurs, les personnes âgées et les personnes vivant avec un handicap et qu'il serait étendu aux familles dont le revenu est inférieur à 90 000 $, soit précisément ce qui a été annoncé mardi.
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En prime, le remboursement que les libéraux illustrent comme un rabais sur l'épicerie est en fait ce que réclamait le NPD - et qui ne figurait pas dans l'entente -, soit de doubler à nouveau le crédit pour la TPS.
Ainsi, les couples avec enfants recevront jusqu’à 467 $, les personnes seules sans enfant jusqu’à 234 $ et les personnes âgées un supplément de 225 $ en moyenne. Cette mesure aidera 11 millions de Canadiens.
Le moins qu'on puisse dire est que les néo-démocrates ne sont pas du tout sur la même longueur d'onde que leurs collègues du Bloc québécois et du Parti conservateur.
«Ça n'a pas de bon sens! Ça n'a pas de bon sens!», s'est exclamé le chef conservateur Pierre Poilievre. À son avis, «la coalition coûteuse» des libéraux et des néo-démocrates «augmente les taxes, les impôts et l'inflation».
M. Poilievre s'est insurgé que le budget soit déficitaire et réclame «une loi qui force le gouvernement à trouver un dollar d'économie pour chaque dollar de nouvelle dépense».
«Il faut éliminer le gaspillage. Il faut arrêter de donner nos sommes aux consultants», a-t-il déclaré.
Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a quant à lui résumé qu'il donnerait «un E» à ce budget «assez mince» qui ne comble pas les «éléments fondamentaux» nécessaires à un appui.
D'abord, le Bloc ne veut rien savoir d'endosser les fonds «inadéquats» dédiés à la santé prévus dans l'entente entre Ottawa et les provinces que ces dernières «ont été obligées d'accepter sinon ce n’était rien pantoute et qu'elles n'en avaient pas les moyens».
Et puis, les bloquistes s'insurgent que les dizaines de milliards investis dans l'énergie verte prévus dans le budget puissent «s'avérer des cachettes pour de l'écoblanchiment» et venir indirectement subventionner des pétrolières.
«Il y a donc des sommes qui iront en séquestration de carbone, cette lubie qui ne fonctionne toujours pas, en hydrogène gris fait à partir des hydrocarbures de l'ouest canadien et caché dans des investissements pour les énergies dites propres, un investissement pour le nucléaire qui dans le contexte canadien n'est pas une énergie propre.»
Les verts estiment que le budget «laisse tomber les gens et la planète». Comme M. Blanchet, leur cheffe Elizabeth May a reproché des investissements qui ne sont pas propres, pas verts et qui n'aident pas à réduire les émissions.