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Le norovirus se propage plus fréquemment que prévu au Canada
Très contagieux, il provoque des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales, des crampes et des diarrhées.
Selon l'Agence de santé publique du Canada (ASPC), le norovirus se propage à une «fréquence plus élevée» que prévu au Canada, plus précisément en Ontario et en Alberta.
Le norovirus est un virus courant et très contagieux qui provoque des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales, des crampes et des diarrhées. Quand on est frappé par une gastro, le norovirus en est souvent responsable.
«Le nombre de cas de norovirus signalés a été plus élevé que prévu en 2024 par rapport à la moyenne historique des cinq années précédentes», a déclaré un porte-parole de l'ASPC à CTV News.
Plus précisément, l'ASPC a noté une augmentation en Ontario, en Alberta et, dans une moindre mesure, en Colombie-Britannique, en Saskatchewan, au Manitoba, au Nouveau-Brunswick et à Terre-Neuve-et-Labrador.
L'agence de santé reconnaît que la moyenne historique de cinq ans sur laquelle est basée la hausse actuelle comprend plusieurs années de pandémie de COVID-19, une période où les rapports sur les norovirus sont moins nombreux.
La Dre Susy Hota, de l'University Health Network – un regroupement de chercheurs d'hôpitaux basé à Toronto–, dit que la pandémie explique également l'augmentation du nombre de cas.
«Les gens ont plus d'activités sociales, partent en croisière et s'exposent à des risques de contracter des norovirus.»
«Je pense que nous allons encore observer des changements dans la façon dont les virus communs se comportent en raison des trois années pendant lesquelles les gens ont fait moins de choses et ont eu moins d'interactions.»
La santé publique torontoise (TPH) et la santé publique de l'Ontario (PHO) ne recensent pas les cas de norovirus. Cependant, TPH étudie les épidémies, c'est-à-dire les augmentations localisées du taux d'infection ou de maladie, au-delà de ce qui est attendu, dans les hôpitaux, les maisons de soins de longue durée et les résidences pour personnes âgées.
Selon le dernier rapport publié jeudi, trois épidémies ont été signalées dans des établissements de santé de Toronto.
Bien que l'on observe «un peu plus» de norovirus cette année par rapport aux années précédentes, Mme Hota a déclaré: «Il n'y a rien de terriblement inhabituel, juste plus que ce à quoi l'on s'attendrait».
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Qu'est-ce que le norovirus ?
Le norovirus, également connu sous le nom de «virus de Norwalk», du nom de la première épidémie qui a eu lieu à Norwalk, dans l'Ohio, entraîne des diarrhées, des vomissements, des nausées, des douleurs à l'estomac et des crampes. La fièvre, les frissons, les maux de tête, les douleurs corporelles et musculaires et la fatigue sont quelques-uns des autres symptômes.
Il s'agit de la forme la plus courante de la grippe intestinale, qui représente plus de 60 % des cas, selon le Centre de collaboration nationale des maladies infectieuses.
Comment le norovirus se propage-t-il?
Le norovirus se transmet par les surfaces contaminées et le contact étroit avec des personnes infectées, mais il possède également une «rusticité», comme le dit Hota, qui le rend très contagieux.
Il est difficile d'éliminer le virus des surfaces, car le gel pour les mains à base d'alcool n'est pas aussi efficace pour tuer le norovirus, qui peut résister à des niveaux relativement élevés de chlore, ce qui fait du lavage des mains le meilleur moyen de défense.
Après avoir contracté la maladie, il faut compter entre 12 et 48 heures pour développer les symptômes, qui sont généralement les plus graves dans les 48 à 72 premières heures, selon Hota.
«Le problème, c'est que vous êtes toujours contagieux jusqu'à ce que vos selles se soient reformées et que la diarrhée ait cessé, soit environ 48 heures plus tard», a-t-elle précisé.
Que faire en cas de norovirus?
Il n'existe pas de traitement spécifique pour les norovirus. «Votre corps se débrouillera tout seul», a déclaré Mme Hota. Un prestataire de soins de santé peut diagnostiquer le virus en prélevant un échantillon de selles ou de vomissures pour le soumettre à des tests de laboratoire, selon l'ASPC.
«Les 48 premières heures sont pénibles, mais l'important est de s'hydrater», a ajouté Mme Hota.
Des médicaments contre la nausée peuvent être pris pour atténuer certains des symptômes, mais en fin de compte, la meilleure chose à faire est de laisser l'infection s'éteindre.