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Selon des données publiées vendredi par Ottawa, 144 035 dossiers ont été traités par l'Agence des services frontaliers du Canada et par le ministère de l'Immigration en 2023.
Le gouvernement fédéral a beau avoir mis un terme aux passages irréguliers de migrants par le chemin Roxham, en Montérégie, avec la modernisation de l'Entente sur les tiers pays sûrs, le nombre de demandes d'asile traitées au pays a continué de bondir au courant de l'année qui vient de prendre fin.
Selon des données publiées vendredi par Ottawa, 144 035 dossiers ont été traités par l'Agence des services frontaliers du Canada et par le ministère de l'Immigration en 2023.
L'année d'avant, la même statistique s'élevait plutôt à 91 735 demandes. En fait, le bilan de 2023 est le plus élevé depuis 2011, année la plus lointaine pour laquelle des données fédérales sont accessibles en ligne.
Le chemin Roxham a été le point focal de bien des demandes répétées du gouvernement du Québec envers celui de Justin Trudeau, à Ottawa, au cours des dernières années.
De nombreux migrants ont foulé ce passage de fortune, situé entre des postes frontaliers officiels, pour faire leur arrivée au Canada et y demander, après coup, l'asile.
Avant d'être modifiée, en mars 2023, l'Entente sur les tiers pays sûrs faisait en sorte qu'un réfugié potentiel se présentant à un poste frontalier officiel canadien et ayant d'abord foulé le sol américain était refoulé puisqu'il devait poursuivre sa demande d'asile dans le premier «lieu sûr» où il est arrivé.
Ainsi, des personnes souhaitant tout de même demander l'asile au Canada traversaient la frontière canado-américaine par des passages de fortune, et ce, dans de très nombreux cas par le chemin Roxham.
Une fois qu'ils avaient mis les pieds au Canada et avaient été interceptés par les autorités canadiennes, les demandes d'asile de ces personnes pouvaient être traitées.
Le premier ministre du Québec, François Legault, a demandé à plusieurs reprises à son vis-à-vis fédéral, Justin Trudeau, de «fermer» le chemin Roxham, faisant valoir que la province avait dépassé sa capacité d'accueil.
Après des négociations avec l'administration américaine de Joe Biden, le gouvernement canadien a annoncé que l'accord s'appliquerait de la même façon tout le long de la frontière, dans le but de colmater la brèche du chemin Roxham.
Depuis, le nombre d'interceptions de personnes au chemin Roxham a chuté de façon importante. Pendant ce temps, les arrivées par avion ont augmenté.
Le gouvernement du Québec continue de faire des demandes à Ottawa relativement à des demandeurs d'asile. Selon M. Legault, la province reçoit des réfugiées de façon disproportionnée. Il demande ainsi une répartition interprovinciale qui lui conviendrait mieux.
Sur la scène fédérale, des représentants du gouvernement Trudeau ont maintes fois souligné que la crise des réfugiés et les questions migratoires sont des enjeux mondiaux.