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Les limites du système majoritaire uninominal à un tour sont souvent décriées.
Le Canada utilise un mode de scrutin appelé «majoritaire uninominal à un tour». Ce système est simple à comprendre: le pays est divisé en 343 circonscriptions, et dans chacune d'elles, les électeurs votent pour un candidat. Celui qui obtient le plus de votes dans la circonscription gagne et devient député, même s’il n’a pas la majorité absolue des voix. Le parti qui remporte le plus de sièges au total forme le gouvernement.
Bien que ce mode de scrutin soit simple et rapide, il présente des problèmes importants. L’un des principaux reproches est qu’il peut produire des résultats qui ne reflètent pas fidèlement la volonté des électeurs. Par exemple, un parti peut obtenir la majorité des sièges au Parlement sans avoir obtenu la majorité des votes à l’échelle nationale. Cela signifie que certains partis sont surreprésentés tandis que d’autres, qui ont recueilli un bon pourcentage des votes, sont sous-représentés.
Un autre problème est que ce système encourage le «vote stratégique». Les électeurs peuvent choisir de voter pour un candidat qui a plus de chances de gagner, même s’il ne correspond pas à leur premier choix, simplement pour empêcher un autre candidat d’être élu.
Depuis plusieurs années, des voix s’élèvent au Canada pour changer le mode de scrutin et adopter un système plus juste et plus représentatif. Les partisans de la réforme estiment qu’un autre mode de scrutin permettrait une meilleure représentation des électeurs et limiterait la distorsion entre les votes exprimés et les résultats finaux.
Plusieurs pays ont adopté des systèmes électoraux différents :
Malgré les nombreuses discussions sur une réforme électorale, aucun changement n’a encore été mis en place. En 2015, le gouvernement fédéral avait promis une réforme, mais celle-ci n’a pas abouti. Le débat continue, et plusieurs Canadiens espèrent voir un système plus représentatif être adopté à l’avenir.