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Moscou affirme que la police d'Ottawa a fermé les yeux sur des «manifestants agressifs» qui bloquaient l'accès du public à la section consulaire de l'ambassade russe.
Le ministère russe des Affaires étrangères a convoqué lundi l'ambassadrice du Canada à Moscou alors que la GRC enquête sur une attaque présumée contre l'ambassade de Russie à Ottawa.
L'ambassadeur de Russie au Canada, Oleg Stepanov, a déclaré qu'une personne non identifiée s'est précipitée d'un parc voisin vers l'ambassade le 12 septembre peu après minuit et a lancé un cocktail Molotov par-dessus la clôture avant de s'enfuir.
Il a dit que l'engin ne s'était pas enflammé et qu'aucun bien n'avait été endommagé.
Dans une déclaration en russe publiée lundi après-midi, le ministère des Affaires étrangères de la Russie soutient aussi que la police a fermé les yeux sur des `manifestants agressifs' qui bloquaient l'accès du public à la section consulaire de l'ambassade russe.
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Moscou soutient que la police a été témoin de cet incident, mais n'est pas intervenue. Les responsables n'ont pas précisé à quel corps policier ils faisaient référence.
La division nationale de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), qui est chargée de protéger les propriétés diplomatiques étrangères, a déclaré lundi qu'elle avait ouvert une enquête, mais elle n'a pas précisé quand cela s'est produit.
«La GRC est au courant des informations relatives à cet incident et a ouvert une enquête», a écrit la porte-parole Stéphanie Dumoulin.
«Des membres de la GRC se sont rendus à l'ambassade de Russie pour obtenir des informations pertinentes pour l'enquête», a-t-elle ajouté.
Le gouvernement russe affirme que les autorités canadiennes n'en font pas assez pour empêcher ou détenir ceux qui commettent des `gestes hostiles' à l'endroit du personnel diplomatique russe, et que le Canada ne respecte pas la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques.
Le Service de police d'Ottawa a dit ne pas être au courant d'une enquête ou d'agents qui auraient supposément observé, sans intervenir, des manifestants qui bloquaient l'accès à la section consulaire.
Le bureau de la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a déclaré suivre le dossier de près.
«La violence et le vandalisme ne sont pas acceptables, et nous savons que les autorités compétentes se penchent sur cette affaire», a écrit le porte-parole Adrien Blanchard.
L'ambassade de Russie à Ottawa a cité un article sur le site d'information d'État Sputnik, dans lequel M. Stepanov affirme que son personnel a besoin de policiers ou d'un agent de sécurité en poste en permanence dans les missions diplomatiques.
Le pays a une ambassade, un consulat et un bureau commercial distincts à Ottawa, tous trois situés près de la rivière Rideau, ainsi qu'un consulat à Toronto et à Montréal.
M. Stepanov a déclaré que ses responsables avaient fourni à la police des séquences vidéo de l'incident du cocktail Molotov. «Nous parlons essentiellement d'une tentative de commettre un acte terroriste», a-t-il déclaré selon l'article de Sputnik.
Moscou a convoqué l'ambassadrice canadienne, Alison LeClaire, une décision destinée à enregistrer officiellement la colère croissante de la Russie contre le Canada.
Le premier ministre Justin Trudeau a soutenu dimanche, à Londres, que les actions de la Russie depuis l'invasion de l'Ukraine «incluent clairement des crimes de guerre», soulignant les informations faisant état de fosses communes.
Le bureau de Mme Joly a fait écho aux propos de M. Trudeau lundi.
«Nous n'épargnerons aucun effort pour tenir (Vladimir) Poutine et ses complices responsables de leurs crimes de guerre», a écrit M. Blanchard.
«Nous continuerons d'imposer des coûts importants au régime russe pour cette invasion injustifiée.»
L'ambassade de Russie se trouve sur la rue Charlotte à Ottawa, où la Ville a installé des panneaux de signalisation Free-Libre Ukraine.
Un vélo peint en bleu et jaune est resté à l'extérieur de l'ambassade pendant des semaines jusqu'à ce qu'un groupe le peigne en noir le 16 août.
Le groupe a également peint un grand Z sur le trottoir et le lampadaire, qui est un signe indiquant le soutien à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Un passant a publié sur les réseaux sociaux des photos du groupe, qui semblait être arrivé sur les lieux dans une voiture avec des plaques diplomatiques.