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Des réductions significatives sont envisagées à Montréal pour faire face à une éventuelle réduction du financement des transports en commun par le gouvernement du Québec.
Des réductions significatives sont envisagées à Montréal, notamment la fin du service de métro à 23 heures, pour faire face à une éventuelle réduction du financement des transports en commun par le gouvernement du Québec.
Au milieu de négociations en cours avec les entreprises de transport en commun, la ministre des Transports du Québec, Geneviève Guilbault, a averti plus tôt cette semaine que la province ne peut pas absorber leurs déficits massifs. Les calculs montrent un déficit cumulatif de 2,5 milliards de dollars sur cinq ans si rien ne change d'ici là.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Les réductions de service à Montréal, d'abord rapportées par Radio-Canada, incluent la fin du service de métro en soirée à 23 heures, l'arrêt des trajets en bus interurbains après 21 heures et la fermeture de certaines lignes.
«Ce n'est pas quelque chose que nous voulons faire, et je pense que c'est notre message aujourd'hui», a déclaré le maire de Laval, Stéphane Boyer, dont les résidents dépendent également du système de métro.
M. Boyer s'est joint aux maires de la région du Grand Montréal, notamment la mairesse de Montréal, Valérie Plante, lors d'une conférence de presse jeudi pour exprimer leurs inquiétudes concernant l'avenir du financement des transports en commun.
La grande majorité du déficit provient de Montréal, où 90 % de l'insuffisance de financement provient des entreprises de transports en commun de la ville.
Guilbault avait initialement proposé d'absorber 20 % des déficits, proposition qui a été rapidement rejetée par les entreprises de transport en commun et les maires de la région de Montréal.
«Il s'agit... d'un cri à l'aide, car nous voulons trouver une solution et nous voulons nous assurer que tous nos citoyens reçoivent les services qu'ils méritent, qu'ils attendent d'une grande région métropolitaine comme Montréal. C'est de cela qu'il s'agit. Si nous voulons rivaliser avec d'autres endroits dans le monde, nous devons disposer d'un bon système de transport», a déclaré Mme Plante.
Mercredi, Guilbault a indiqué que la proposition de 20 % était la première offre du gouvernement et qu'elle attendait une contre-proposition. Elle a rappelé que le gouvernement avait été là pour aider les entreprises de transport en commun pendant la pandémie, lorsque la fréquentation avait chuté.
«Nous continuerons de compenser la perte de revenus tarifaires, mais le gouvernement devrait-il financer toutes les dépenses d'exploitation? C'est là que se pose toute la question», a-t-elle déclaré.
«J'attends leur deuxième proposition et nous allons continuer à discuter, et je suis sûr que nous parviendrons à un accord à la fin.»
M. Boyer a déclaré qu'il est «inimaginable» de devoir réduire les services de transport en commun, mais c'est ce qui est sur la table pour répondre à ses besoins budgétaires.
«Les gens doivent toujours se rendre à l'hôpital, à l'école, à leur lieu de travail, et je suis sûr que si nous devons réduire le métro, combien de milliers de nouvelles voitures devront circuler sur les routes et provoquer des embouteillages ?», a-t-il dit.
Interrogée sur la menace de réductions de service, une porte-parole de la ministre des Transports a déclaré qu'elle ne souhaitait pas négocier en public. On s'attend à ce que Mme Guilbault tienne une réunion avec les maires de la région de Montréal vendredi pour poursuivre les négociations.
Le gouvernement de la CAQ fait également face à la pression des députés de l'opposition à l'Assemblée nationale.
Étienne Grandmont, le porte-parole de Québec Solidaire pour les transports et la mobilité durable, a déclaré que réduire les services de transport en commun en pleine crise du coût de la vie serait «catastrophique» pour les familles qui en dépendent.
«Nous savions que la CAQ n'avait pas beaucoup d'intérêt pour Montréal, mais fermer le métro à 23 heures et supprimer des bus en 2023 n'est pas seulement scandaleux, c'est irresponsable !» a-t-il déclaré dans un communiqué, appelant la CAQ à fournir le financement nécessaire aux opérateurs de transport en commun.
Avec des informations de La Presse canadienne.