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La décision du Hamas de retarder la prochaine libération d'otages «jusqu'à nouvel ordre» dépendait du respect par Israël de ses obligations.
Le Hamas a annoncé lundi qu'il retarderait la libération d'otages encore captifs dans la bande de Gaza après avoir accusé Israël de manquer au cessez-le-feu entendu il y a trois semaines.
Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou subit une forte pression pour obtenir la libération des otages restants après que trois Israéliens libérés samedi sont rentrés chez eux amaigris après 16 mois de captivité. Signe de la nature précaire de la trêve, l'armée israélienne a pour sa part annoncé lundi soir qu'elle annulait le congé des soldats affectés à Gaza.
Le Hamas a déclaré que sa décision de retarder la prochaine libération d'otages «jusqu'à nouvel ordre» dépendait du respect par Israël de ses obligations. Cette annonce intervient alors que les Palestiniens et la communauté internationale sont en colère en raison des récents commentaires du président Donald Trump impliquant que les Palestiniens de Gaza n'auraient pas le droit de revenir sur le territoire, en vertu de sa proposition de reprendre la région sous une gouvernance américaine.
Dans un effort pour améliorer les relations avec l'administration Trump, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a mis fin lundi à un organe controversé qui versait des allocations aux familles de prisonniers palestiniens, y compris ceux condamnés pour des attaques meurtrières contre Israël. Les États-Unis et Israël ont déclaré que ce «fonds des martyrs» récompensait la violence contre Israël.
Israël et le Hamas sont au milieu d'un cessez-le-feu de six semaines au cours duquel le Hamas s'est engagé à libérer 33 otages capturés lors de son attaque du 7 octobre 2023 en échange de près de 2000 prisonniers palestiniens.
Les parties ont procédé à cinq échanges depuis l'entrée en vigueur de la première phase du cessez-le-feu le 19 janvier, libérant 21 otages et plus de 730 prisonniers palestiniens. Le prochain échange, prévu pour samedi, prévoyait la libération de trois autres otages israéliens en échange de centaines de prisonniers palestiniens.
La guerre pourrait reprendre début mars si aucun accord n'est trouvé sur la deuxième phase du cessez-le-feu, qui prévoit le retour de tous les otages restants et une prolongation indéfinie de la trêve.