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Paul Deegan a affirmé que les entreprises de presse sont prêtes à s'asseoir et à examiner les détails de ces questions avant que la réglementation ne soit finalisée.
Un groupe d'influence représentant les journaux et les magazines canadiens se dit d'accord avec bon nombre des questions soulevées par Google concernant la Loi sur les nouvelles en ligne, qui obligera les géants du web à compenser les médias pour l'utilisation de leur contenu.
Les préoccupations exprimées publiquement par Google la semaine dernière au sujet de la loi sont utiles, a déclaré Paul Deegan, directeur de Médias d'info Canada, jeudi dans un communiqué.
«La soumission de Google est une expression bienvenue, claire, constructive et de bonne foi de préoccupations légitimes», a-t-il indiqué.
M. Deegan a affirmé que Médias d'info Canada, qui représente des centaines de publications, est d'accord avec Google sur le fait qu'il devrait y avoir un plafond sur le montant qu'il devrait payer en vertu de la loi, que la compensation pourrait aller au-delà des paiements directs pour inclure également des éléments comme la formation, et qu'il est nécessaire d'instaurer des incitatifs pour garantir que Google et les médias s'associent pour conclure des accords.
La Loi sur les nouvelles en ligne, qui devrait entrer en vigueur en décembre, obligera les géants du numérique à négocier des accords avec les entreprises de presse pour les rémunérer pour leur travail partagé ou autrement réutilisé sur leurs plateformes.
Google a soutenu dans sa soumission au gouvernement que le projet de réglementation de la loi ne répondait pas à ses préoccupations et que, à moins qu'elles ne soient traitées, il supprimerait les liens d'actualité de son moteur de recherche d'ici la fin de l'année.
L'entreprise a déclaré qu'elle interprétait le projet de règlement comme ne prévoyant pas de plafond de responsabilité.
La société a également soulevé des problèmes concernant la formule permettant de déterminer le montant de sa contribution, notant que les 172 millions $ par an estimés par le gouvernement le mois dernier sont bien supérieurs aux 100 millions $ que l'entreprise avait estimés sur la base de prévisions antérieures.
«Cela dépasse largement la valeur économique que Google tire des requêtes de recherche d'actualités, et laisse une entreprise seule responsable de défrayer une partie arbitraire et substantielle des coûts des publications canadiennes, a écrit l'entreprise. Ni le montant ni la structure ne semblent réalisables.»
M. Deegan a affirmé que les entreprises de presse sont prêtes à s'asseoir et à examiner les détails de ces questions avant que la réglementation ne soit finalisée.
«Google joue un rôle essentiel en aidant les Canadiens à trouver des sources d'information fiables, et nous sommes convaincus qu'il existe une voie à suivre pour que l'entreprise et les éditeurs poursuivent ce qui constitue une relation mutuellement bénéfique pendant de nombreuses années à venir.»
L'accueil réservé par M. Deegan aux préoccupations de Google contraste avec ses commentaires de février, lorsqu'il accusait l'entreprise d'«intimidation» après avoir effectué un test de courte durée qui bloquait l'accès aux informations à un petit pourcentage d'utilisateurs canadiens.