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«Nous ne devrions exclure aucune option pour nous assurer que nous sommes contre Ottawa et dire au gouvernement fédéral que ce n'est pas acceptable. Québec ne laissera pas entrer plus d'immigrants illégaux.», a-t-il dit.
Le chef du Parti conservateur du Québec a déclaré mardi qu'il n'était «pas dans la construction de murs», mais en même temps, il ne veut pas exclure la possibilité d'en installer un le long de la frontière américano-québécoise pour contenir l'afflux de demandeurs d'asile.
Ceci est une traduction de CTV News Montreal.
Éric Duhaime a été confronté à des questions de journalistes après que des médias aient souligné qu'il avait plaidé pour la construction d'un mur frontalier - à tel point qu'il a écrit qu'il avait prétendument consulté un entrepreneur pour obtenir une estimation : «environ 53 000 $ de clôtures par kilomètre», a-t-il écrit dans une publication Facebook en 2017.
«Si l'immigration clandestine continue, il faudrait envisager sérieusement de construire un mur entre le Canada et les États-Unis », écrit Duhaime, qui, à l'époque, était chroniqueur et animateur de radio.
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Maintenant chef d'un parti qui gagne en popularité dans la campagne électorale provinciale, Éric Duhaime a déclaré que le Québec devait adopter une position plus ferme contre le gouvernement fédéral pour empêcher les milliers «d'immigrants illégaux» d'affluer dans la province par le chemin Roxham, un passage près de la frontière Québec-New York.
Interrogé mardi sur ses remarques sur le mur frontalier, Duhaime a déclaré : «nous ne devrions exclure aucune option pour nous assurer que nous sommes contre Ottawa et dire au gouvernement fédéral que ce n'est pas acceptable. Québec ne laissera pas entrer plus d'immigrants illégaux».
Il a expliqué qu'un mur ne serait pas sa première option. «Ce que je dis, c'est qu'il faut s'assurer qu'on a toutes les ressources pour prendre position. Et la première option, c'est d'avoir une coalition de partis parce que tous les partis au Québec s'entendent pour mieux contrôler notre immigration. Nous devrions donc travailler ensemble et cela devrait être la première option», a-t-il ajouté.
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Quelques jours plus tôt, François Legault, chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), avait comparé Duhaime à l'ancien président américain Donald Trump pour ses critiques de la gestion par le premier ministre sortant de la pandémie de COVID-19 et des mesures de santé publique strictes de la province.
Duhaime a publié ses remarques pro-mur sur Facebook dans les mois qui ont suivi les élections américaines de 2016 qui ont donné une victoire à Trump, dont la promesse de campagne caractéristique était un mur le long de la frontière américano-mexicaine à la suite de ses commentaires controversés sur les immigrants mexicains.
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«M. Legault avait essayé de me comparer à Donald Trump et ce n'était même pas sur cette question, d'ailleurs, lorsqu'il me comparait à Trump. Je pense que la comparaison est complètement fausse et que notre problème n'avait rien à voir — nous avons un trafic d'immigration en ce moment. Il y a un problème et nous devons le résoudre», a-t-il déclaré aux journalistes.
Tout au long de la campagne, son parti s'est engagé à fermer Roxham Road, arguant qu'Ottawa et Québec n'ont fait preuve d'aucun leadership sur le passage frontalier populaire où plus de 19 000 personnes sont entrées depuis le début de l'année. Duhaime a également promis de réduire graduellement les cibles d'immigration et, s'il est élu, sélectionnerait de nouveaux immigrants en fonction des valeurs occidentales, axés sur ceux qui ont la capacité de s'intégrer à la culture et à la langue québécoises.
Radio-Canada a rapporté mardi que Roxham Road, qui a gagné en popularité en 2017 après l'élection présidentielle américaine, a coûté au gouvernement fédéral environ un demi-milliard de dollars en fonds publics, versés directement aux fournisseurs et pour rembourser les frais engagés par le gouvernement du Québec.
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Pendant ce temps, le nombre de demandeurs d'asile aux passages frontaliers officiels au Canada a atteint des niveaux records depuis que le gouvernement fédéral a commencé à les suivre en 2017. Les chiffres fournis par la Gendarmerie royale du Canada à Reuters indiquent qu'au cours des huit premiers mois de 2022, la GRC intercepté 23 358 demandeurs d'asile entrant au Canada à des points d'entrée non officiels.