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«Au cours de ma vie, le développement du Canada en tant que nation a été remarquable», avait-elle déclaré.
Depuis sa première visite alors qu'elle était princesse, la reine Élisabeth II avait fait du Canada une de ses destinations de choix.
Les célébrations de son jubilé d'or s'étaient conclues par un voyage en sol canadien, où elle est revenue pour une 22e et dernière fois en 2010.
DOSSIER | La reine Élisabeth II n'est plus
À l'occasion de cette visite de neuf jours, la reine avait rendu hommage au développement canadien.
«Au cours de ma vie, le développement du Canada en tant que nation a été remarquable», avait-elle déclaré.
«Ce pays vaste, riche et diversifié a inspiré les siens et en attiré bien d'autres grâce à son adhésion à certaines valeurs, avait-elle poursuivi. Certaines sont enchâssées dans la loi, mais j'imagine qu'il y en a tout autant qu'on peut simplement trouver dans le cœur des Canadiens ordinaires.»
Ses visites attiraient des foules enthousiastes - à l'exception de son passage dans la ville de Québec, en 1964. Des protestataires, pour la plupart des étudiants, avaient scandé et chanté leurs revendications indépendantistes tandis que la reine et son époux, le prince Philip, duc d'Édimbourg, cheminaient dans les rues. Les policiers avaient chargé les manifestants, n'hésitant pas à employer leur matraque et réalisant 32 arrestations.
La reine a néanmoins continué à se rendre régulièrement au Canada et d'autres de ses séjours ont été assombris par l'épineuse question de la place du Québec au sein de la fédération.
En 1990, son passage à Ottawa et à Hull, pour souligner la fête du Canada, avait été perçu comme une insulte. Cette visite devait concorder avec la ratification de l'accord du lac Meech, qui visait l'adhésion du Québec à la nouvelle Constitution. Or, l'entente est morte quelques jours avant son arrivée dans la capitale, alimentant la flamme souverainiste. La reine a néanmoins poursuivi sa visite comme prévu, sans accroc.
«Connaissant bien les Canadiens, avait-elle lancé, je ne peux pas croire qu'après une période de calme réflexion, ils ne parviendront pas à traverser les présentes difficultés.»
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La reine avait fait coïncider bon nombre de ses visites avec des événements majeurs sur le plan national tels que l'Exposition universelle et le centenaire de la Confédération en 1967, les Jeux olympiques de Montréal en 1976, le rapatriement de la Constitution en 1982, de même que le 125e anniversaire en 1992.
Le titre de reine du Canada lui a été décerné en 1953, par un acte du Parlement faisant d'elle la chef d'État. Ses pouvoirs et toute son autorité reviennent toutefois au gouverneur général.