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Société

«La société n'accepte pas encore ça une femme masculine»

De nombreuses étiquettes leur collent également toujours à la peau. «II y a beaucoup de discrimination par rapport aux butchs. La société n'accepte pas encore ça une femme masculine», soutient Genevièbe Labelle.

«Il est encore difficile de s'embrasser en public sans avoir l'air d'attiser le regard masculin.» C’est l’une des injustices auxquelles Mélodie Noël Rousseau, la co-porte-parole de la Journée de la visibilité lesbienne, croit que les femmes lesbiennes font encore face. 

 

De nombreuses étiquettes leur collent également toujours à la peau.  «II y a beaucoup de discrimination par rapport aux butchs. La société n'accepte pas encore ça une femme masculine», continue sa conjointe, Genevièbe Labelle. 

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Le duo, qui est propriétaire du café Reine Garçon et de la compagnie de théâtre Pleurer Dans' Douche, se met d’ailleurs un point d’honneur à déconstruire les préjugés et à se les approprier. 

Voyez le reportage complet de Béatrice Roy-Brunet dans la vidéo.

«Je pense que c'est une force de prendre des insultes à son avantage. Ça montre aux intimidateurs que ça ne nous affecte pas», soutient Mme Labelle. 

La Journée de la visibilité lesbienne, organisée par le Réseau des lesbiennes du Québec, sera célébrée à Montréal le samedi 22 avril. La journée internationale de la visibilité lesbienne aura lieu le 26 avril. 

Le Village, un safe space… axé sur les hommes

Lors de la création de leur dernier spectacle nommé Ciseaux, le couple s’est mis en quête de lieux où rencontrer d’autres personnes lesbiennes à Montréal. Elles se sont vite rendu compte que peu d’endroits leur offraient cette possibilité.

Des recherches documentaires leur ont pourtant fait découvrir que le Plateau-Mont-Royal était «le royaume des lesbiennes» dans les années 80. Qu’est-ce qui explique ce changement? 

«C'est sûr que tout s'est concentré dans le Village. Le Village est très masculin. Les lesbiennes n'ont pas trouvé leur place à cet endroit-là. On a perdu nos repères», raconte Mélodie Noël Rousseau. 

La création de la pièce Ciseaux a d’ailleurs suscité certaines discussions. «Des gens nous appellent pour qu'on soit concertés, pour justement trouver des idées, des solutions pour des repères. Parce que si ça ne fonctionne pas, c'est peut-être que les lesbiennes veulent se rassembler autrement», explique-t-elle en précisant que des clubs sportifs qui remplissent ce mandat.